60 Millions de consommateurs alerte sur les abus de certaines pharmacies
Le magazine 60 Millions de consommateurs met en lumière les méthodes discutables de certains pharmaciens, qui ne sont finalement que des commerçants ordinaires. Quelles sont donc ces pratiques peu scrupuleuses utilisées par ces officines ?
Tl;dr
- Les pharmaciens sont aussi des vendeurs selon 60 Millions de consommateurs.
- Certains peuvent recourir à des stratégies de vente agressives.
- Des partenariats commerciaux peuvent influencer les produits recommandés.
- Des dérives commerciales sont dénoncées par les syndicats de pharmaciens.
Le pharmacien, entre profession de santé et commerce
Selon le magazine 60 Millions de consommateurs, votre pharmacien n’est pas uniquement un professionnel de santé. C’est aussi un vendeur. Si la plupart des clients font confiance à leur pharmacien comme à leur médecin de famille, il est important de ne pas oublier que certains d’entre eux peuvent avoir des pratiques commerciales agressives.
Des stratégies de vente parfois peu scrupuleuses
Il n’est pas rare de trouver dans certaines officines des pharmaciens plus intéressés par les ventes que par le contact humain. « Pour améliorer sa marge, être attractive, mieux gérer les stocks, l’officine peut recourir à des stratégies proches de celles de la grande distribution : cartes de fidélité, lots… Elle peut aussi mettre en place des challenges qui consistent à proposer aux salariés un intéressement sur la vente d’un produit, avec des objectifs, par produit ou par vendeur », révèle 60 Millions de consommateurs. Ces pratiques, bien que proscrites pour la vente de médicaments, sont parfaitement légales pour les produits de parapharmacie, compléments alimentaires et dispositifs médicaux.
Le rôle des partenariats commerciaux
Pourquoi votre pharmacien vous recommande-t-il un produit plutôt qu’un autre ? Les laboratoires signent des accords avec les pharmacies qu’ils fournissent. Ainsi, les pharmacies peuvent privilégier certaines marques pour des raisons purement commerciales « suivant des critères qui peuvent être plus commerciaux que qualitatifs ».
Une profession en quête de rééquilibrage
Cependant, ces pratiques commerciales ne sont pas sans détracteurs. Gilles Bonnefond, membre de l’Uspo, l’un des principaux syndicats de pharmaciens, explique : « Prioriser des produits qui vont se périmer, c’est normal, mais pour le reste nous combattons ce type de pratique comme tout ce qui tire le métier vers la partie commerciale plutôt que la profession de santé ». Il est donc crucial de déceler les motivations qui poussent votre pharmacien à vous présenter certains articles.
L’avis de la rédaction
Il est essentiel de rappeler que la mission première d’un pharmacien est d’être un professionnel de santé. Cependant, la réalité économique et commerciale de leur métier ne peut être ignorée. Nous invitons les consommateurs à rester vigilants et à toujours demander un conseil éclairé pour faire le meilleur choix possible pour leur santé.