Le Marineland se retrouve assigné devant le tribunal correctionnel pour actes de cruauté
La cause animale doit sans doute se réjouir de la tournure des évènements puisque le parc Marineland a été assigné en justice. Une association motive cette décision à coups de banderoles : « derrière le business, la détresse ».
« Nous sommes contre le maintien d’orques en captivité car ce n’est tout simplement pas leur place », a déclaré Paul Watson, fondateur de l’ONG. Sea Shepherd, explique avoir assigné Marineland devant le tribunal correctionnel et précise qu’une audience aurait lieu en septembre prochain. Le parc était déjà visé par une enquête préliminaire ouverte après la plainte de trois associations françaises pour « actes de cruauté envers les animaux ».
Le Marineland d’Antibes a été assigné en justice par une ONG
Les passionnés d’animaux marins ont déjà entendu le mot Marineland, il est le plus grand parc d’attractions sur le sol européen. Il y a quelques mois, il a été frappé par les inondations qui ont dévasté la Côte d’Azur. L’établissement a été contraint de fermer ses portes à cause des dommages engendrés par cette forte tempête. Cette catastrophe a été significative puisque tous les animaux n’ont pas pu être sauvés. En parallèle, une association part au combat contre la maltraitance animale et la pollution volontaire. Ce sont les deux motifs qu’il est possible de trouver dans cette assignation en justice. Le parc se retrouve donc devant les tribunaux à cause de Sea Sheperd, une ONG qui est spécialisée dans la cause animale. Elle s’est déjà fait remarquer par le passé via des opérations coup de poing.
Sea Sheperd souhaite mettre un terme aux activités de Marineland
Lors d’une conférence organisée ce dimanche matin par l’ONG, le message a été très clair : « il faut mettre fin à la captivité ». Le débat est houleux et surtout très complexe, de nombreux animaux élevés à Marineland ont vu le jour en captivité. Ils n’auraient de ce fait aucune chance de survivre dans un milieu naturel dans lequel ils seraient face à des prédateurs dont ils n’ont pas la connaissance actuellement. Pour que ces parcs ferment, il faudrait que la captivité soit définitivement mise de côté, mais vu le succès que ces attractions entraînent, il y a peu de chances pour que cela se produise. Toutefois, une manifestation a été organisée à Antibes devant le fameux Marineland.
Les orques ne sont pas faites pour vivre en captivité
Près de 300 personnes avaient répondu présentes pour dénoncer les pratiques du parc, elles étaient venues avec le visage peint en blanc et noir, un choix faisant référence aux couleurs des orques. En parallèle, Sea Sheperd dénonce la gestion des dommages qui ont été causés par les intempéries du mois d’octobre 2015. De plus, le fondateur, Paul Watson a pris la parole en insistant sur le fait qu’ils étaient totalement contre « le maintien d’orques en captivité, car ce n’est tout simplement pas leur place ».
Touché par les inondations
Marineland est rouvert depuis lundi, après six mois de travaux en raison des dégâts provoqués par ces inondations meurtrières. De nombreux animaux sont morts après ces intempéries. Une semaine après les inondations, une orque, Valentin, 19 ans, a succombé selon la direction à une « torsion de l’intestin ». Un nouveau directeur a été nommé et Marineland a annoncé une approche plus didactique,sans renoncer pour autant aux spectacles d’orques, toutes nées dans le parc.
Marineland riposte
Marineland a souligné dimanche dans un communiqué que « les conditions de bien-être des mammifères marins sont soigneusement et strictement contrôlées par plusieurs organisations et réglementations européennes et internationales ». Le parc conteste les accusations de maltraitance, et souligne que sa mission « première (est) le bien-être et la santé de (ses) animaux« . Il explique ne pas avoir connaissance d’une enquête ouverte contre lui, ni de l’assignation en justice de Sea Shepherd mais se dit, le cas échéant, à « l’entière disposition de la justice ».