Ebola : Une alerte en Guinée avec le retour du virus

La situation en Guinée demande la plus grande attention, car le virus Ebola a fait son retour après une longue accalmie. Pour rappel, cette maladie extrêmement contagieuse a largement infecté l’Afrique depuis 2013.

Jeudi matin, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait déclaré la fin du dernier épisode de la maladie en Sierra Leone voisine, ultime pays de la région encore affecté par la plus grave épidémie d’Ebola depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976.

Cette annonce avait été accueillie avec soulagement mais prudence, la précédente – le 14 janvier, après la fin du dernier épisode au Liberia voisin – ayant aussitôt été suivie de la découverte d’un nouveau cas en Sierra Leone, déclarée une première fois exempte de transmission le 7 novembre.

Stopper au plus vite la propagation de la maladie en Guinée

Les autorités compétentes ne prennent pas cette affaire à la légère, car le virus Ebola est potentiellement dangereux. Lors de la précédente épidémie, des milliers de personnes ont perdu la vie et les professionnels de la Santé ont été impuissants face à cette recrudescence. Ce 17 mars, c’est une mauvaise nouvelle qui émane de l’OMS puisque deux personnes sont décédées des suites du virus Ebola. À la fin de l’année, l’organisation affirmait que la maladie avait été stoppée en Afrique, mais elle s’attendait tout de même au retour de quelques foyers.

Deux cas confirmés pour le virus Ebola en Guinée

Cette actualité donne raison à l’OMS puisque les deux personnes avaient été contaminées par le virus Ebola avant de décéder. Par conséquent, c’est une alerte qui est émise en Guinée et un centre de traitement a été à nouveau ouvert en urgence pour faire face à cette situation qui demande la plus grande réactivité. En ce qui concerne les deux décès, davantage d’informations ont été rassemblées. Les personnes auraient été contaminées dans le sud-est de la Guinée et la sous-préfecture de Koropara estime qu’un troisième cas serait probable. Ce dernier demande toutefois des analyses supplémentaires et il faudra attendre les résultats pour savoir si l’épidémie reprend des forces.

La troisième personne atteinte par le virus Ebola serait un enfant

Dans tous les cas, la Guinée a pris les mesures nécessaires pour enrayer au plus vite cette maladie. L’objectif consiste à la contenir un maximum, car la propagation peut être extrêmement rapide et nocive. Selon quelques rumeurs, les deux personnes décédées seraient un couple, elles auraient été touchées par les symptômes classiques du virus Ebola à savoir des diarrhées et des vomissements. Le troisième cas serait l’enfant de ce même couple. Pour rappel, la maladie a largement impacté plusieurs régions et notamment le Liberia et la Sierra Leone qui ont été au cœur de l’épidémie. Avec la Guinée, les trois pays ont rassemblé près de 99% des cas.

La Sierra Leone a pris des mesures d’exception draconiennes dans sa lutte contre le virus

Le virus peut subsister dans certains liquides corporels de survivants, notamment le sperme où il peut rester jusqu’à un an.

La mobilisation face à cette résurgence du virus « a été rapide et efficace et a confirmé les capacités locales mises en place lors de la précédente confrontation avec cette maladie », s’est félicité le ministre sierra-léonais de la Santé Abubakarr Fofanah.

« L’OMS a recommandé au gouvernement de continuer à tester tous les morts dans le pays jusqu’en juin », a indiqué pour sa part le Dr Anders Nostrom, son représentant en Sierra Leone.

Le dernier épisode dans le pays a débuté par des tests positifs au virus sur le corps d’une étudiante de 22 ans, Marie Jalloh, décédée le 12 janvier à Magburaka (centre-nord).

Sa tante, qui avait été contaminée après l’avoir soignée puis participé au lavage rituel du corps – une pratique prohibée pour les morts d’Ebola, hautement contagieux -, est considérée comme le dernier cas connu. Elle a été déclarée guérie le 5 février.

Particulièrement touchée, la Sierra Leone, aux services de santé sinistrés, a pris des mesures d’exception draconiennes et controversées dans sa lutte contre le virus. Elle a ainsi confiné tous ses habitants pendant trois jours, en septembre 2014 puis en mars 2015.