Amazon pourrait supprimer jusqu’à 30 000 emplois au niveau mondial

Le géant du commerce en ligne Amazon réfléchirait à supprimer jusqu’à 30 000 postes au niveau mondial, une décision qui pourrait toucher divers secteurs de l’entreprise et s’inscrit dans un contexte de restructuration à grande échelle.

Amazon serre la vis sur ses effectifs de bureau

Alors que la publication de ses résultats trimestriels approche, Amazon s’apprête à enclencher une importante vague de licenciements. Selon des informations recoupées par plusieurs médias américains – notamment Reuters, le Wall Street Journal et le New York Times –, près de 30 000 postes de bureau seraient concernés à l’échelle mondiale. Ce chiffre représente quasiment 10 % des effectifs « cols blancs » du géant basé à Seattle. À ce stade, le groupe garde toutefois le silence, sans confirmation officielle.

Ajustement post-pandémique et virage vers l’IA

Les origines de cette décision sont multiples. D’un côté, les besoins nés de la pandémie ont poussé à des embauches massives, que l’entreprise juge aujourd’hui excessives. D’autre part, la stratégie impulsée par son directeur général, Andy Jassy, s’oriente vers une réduction des coûts pour accompagner une nouvelle phase d’investissements dans l’intelligence artificielle générative. Ce virage technologique, déjà évoqué en juin dernier par M. Jassy, devrait mécaniquement entraîner « une baisse des effectifs administratifs dans les années à venir ».

L’automatisation menace-t-elle aussi les entrepôts ?

Si la majorité des suppressions attendues touche surtout les fonctions support – ressources humaines, publicité ou cadres –, la question se pose aussi pour la main-d’œuvre logistique. Avec plus de 1,5 million d’employés dans le monde, dont 1,2 million rien qu’aux États-Unis, Amazon est un employeur majeur. Or, dans les entrepôts où les robots et l’automatisation progressent rapidement, le futur semble incertain. Le New York Times avance même que plus de 160 000 recrutements prévus d’ici à 2027 pourraient être abandonnés malgré une demande en hausse sur la livraison.

Tendance générale dans la tech américaine

Le secteur n’est pas isolé : d’autres grands noms comme Microsoft, qui prévoit désormais jusqu’à 15 000 départs, ou encore Meta, avec le récent licenciement d’environ 600 personnes dans sa division IA, amorcent, eux aussi, des coupes claires. Face à « la hausse des prix et un marché du travail tendu », pour citer le Wall Street Journal, ces mastodontes cherchent à maintenir leur croissance sans sacrifier leurs investissements stratégiques.

Cette vague inédite chez Amazon, bien qu’encore non officialisée, reflète un rééquilibrage post-Covid doublé d’une accélération vers l’intelligence artificielle. Un mouvement qui risque fort de redessiner durablement le paysage social du secteur technologique américain.