L'avenir du site Alstom de Belfort se joue cette semaine, alors que la salariés vont entendre leur PDG ce lundi après-midi.
Cette semaine sera forte en émotion et en enjeux pour les salariés belfortains du groupe Alstom. Ces derniers vont pouvoir écouter les explications de leur PDG Henri Poupart-Lafarge, qui va développer les solutions envisagées et la stratégie du groupe lors d’un Comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire ce lundi après-midi. Sont aussi attendues les annonces du gouvernement sur le sujet et un CCE ordinaire mardi avec un rassemblement.
Une semaine de haute importance
Le bras de fer social commencera lundi 26 septembre dans l’après-midi, alors que le PDG d’Alstom devrait exposer la stratégie groupe et l’avenir de l’usine historique de Belfort. La direction d’Alstom avait annoncé le 7 septembre dernier la quasi-fermeture de son site industriel à Belfort en faveur de l’usine située à Reichshoffen dans le Bas-Rhin. Ainsi 400 des 480 emplois du site belfortain se retrouvent menacés de transfert d’ici 2018.
Mardi 27 septembre, le lendemain, la bataille se poursuivra. Le PDG passera s’expliquer devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale pendant que se tiendra un rassemblement devant le siège du groupe à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) ainsi qu’un CCE ordinaire poussé sous la pression d’un grève.
L’intersyndicale (CFE-CGC, CGT, CFDT, FO) invite le personnel à se rassembler et a même affrété un TGV pour l’occasion afin de convoyer les salariés des site de Belfort et d’Ornans (Doubs). La manifestation qui devrait compter 1000 à 1500 personnes selon les organisateurs.
Dans l’attente d’une annonce de l’Etat
Du coté des syndicats on estime que l’Etat, qui est actionnaire d’Alstom à hauteur de 20%, est responsable de l’avenir de l’usine. Selon le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, le gouvernement a “le devoir de sauver” le groupe ferroviaire, car il craint “un effet cascade” sur l’ensemble de la filière.
Les syndicats seront reçus dans la semaine par le secrétaire d’Etat à l’Industrie Christophe Sirugue, afin de faire le point sur les progrès du dossier. François Hollande avait fait part de son souhait maintenir le site de Belfort, qui est devenu un enjeu hautement politique à l’aube des présidentielles, et plusieurs députés de la majorité se sont également exprimés en faveur de ce choix.