Alstom remonte la pente et présente un très bon semestre
Le groupe Alstom a annoncé mercredi 9 novembre avoir fait des bons résultats avec un CA en progression pour le premier semestre de son exercice 2016/2017.
Un mois après le bras de fer social, politique et médiatique pour éviter la fermeture de l’usine de Belfort, Alstom, qui se disait confronté à une baisse de commande et ne voyait “pas d’issue structurelle” ni “aucune perspective”, présente ses résultats et affiche un bon premier semestre. Dans le communiqué du groupe ferroviaire publié ce mercredi 9 novembre, Alstom semble avoir remonté la pente et affiche une bonne santé financière.
Un carnet de commandes bien rempli
Le constructeur ferroviaire présente pour le premier semestre de son exercice décalé 2016/2017 une croissance organique de 66% de ses prises de commandes. Alstom à reçu plus de 6,2 milliards d’euros de commandes, soit presque deux fois plus que l’année dernière et bien au-delà des 5,5 milliards prévus initialement, pour un carnet de commande total de 33,6 milliards d’euros.
Des commandes qui viennent booster le chiffre d’affaires à 3,57 milliards d’euros, en hausse de de 8% par rapport à l’an dernier. Le bénéfice d’exploitation gonfle de 20% à 200 millions d’euros et le bénéfice net suit à 128 millions d’euros alors qu’en 2015/2016 le groupe affichait une perte nette de 57 millions, tandis que le cash-flow libre, flux de liquidités disponibles, est “exceptionnellement élevé” à 333 millions d’euros.
De bons résultats qui confirment les objectifs du groupe
Des résultats encourageants qui permettent à l’entreprise de confirmer ses objectifs pour 2020 alors qu’un mois plus tôt l’Etat volait au secours de l’usine de Belfort, dans une impasse pour la direction du groupe. Alstom vise une croissance organique de 5% par an, une marge d’exploitation ajustée d’environ 7%, et une conversion d’environ 100% du résultat net en cashflow libre d’ici 2020.
L’activité trains du groupe est en hausse de 4,8% à 1,6 milliard d’euros et représente 46% du CA d’Alstom, en partie grâce au contrat record pour 28 TGV avec l’entreprise américaine Amtrak, aux “livraisons de trains suburbains, régionaux et à grande vitesse en Europe” comme les trains Pendolino en Italie ou les trains régionaux Coradia aux Pays-Bas, mais aussi “l’exécution en cours du projet pour PRASA en Afrique du Sud et des livraisons de tramway en Algérie”. Seul bémol, la plupart de ces trains seront construit sur place et non en France.