Bruno Le Maire souhaite la fin “définitive “du “quoi qu’il en coûte”

Bruno Le Maire au micro de France Culture le 9 mai 2023. Capture écran YouTube
Le ministre de l'Economie a indiqué sur France Culture qu'il souhaite "accélérer le désendettement" d'ici 2027.
Invité de France Culture ce 9 mai, Bruno Le Maire a bien insisté : “Il faut accélérer le désendettement d’ici 2027”. Pour le ministre de l’Économie, il faudra dans ce but une sortie “définitive” du “quoi qu’il en coûte”.
“Il faut cibler les aides”
Et il développe :
Il faut cibler les aides comme on l’a déjà fait sur le carburant. Désormais, on n’aide que ceux qui utilisent un véhicule pour aller travailler. On est passé de 8 milliards à 1 milliard de dépense.
Autres exemples ? La fin du bouclier énergétique et le Compte personnel de formation, le CPF. Le premier devrait être totalement abandonné à l’horizon fin 2024. Quant au CPF, un reste à charge d’environ 30% pourrait être instauré. Mais “sauf lorsque l’employeur paie ou que vous êtes en situation difficile, par exemple si vous êtes chômeur”, a-t-il ajouté.
Quid d’une hausse des impôts ?
En ce qui concerne une éventuelle hausse des impôts pour les plus aisés, Bruno Le Maire a opposé un “Non” ferme. Et il en avance la raison :
On a le niveau le plus élevé de l’OCDE. Je ne souhaite donc pas augmenter les impôts. En revanche, nous souhaitons que tout le monde paye bien ses impôts et mettre fin à l’évasion fiscale.
Et les ministères devront également se serrer la ceinture, l’objectif est d’économiser 5% sur le budget pour arriver à 7 milliards d’euros : “Chaque ministère sera concerné”, a précisé le ministre.
Des milliards pour la transition écologique
Si elles sont effectivement réalisées, ces économies serviront entre autres au financement de la transition écologique.
Pour revenir à la fraude fiscale, un plan de lutte doit être présenté par Gabriel Attal. Bruno Le Maire le juge “absolument nécessaire pour la cohésion sociale, pour l’efficacité du prélèvement de l’impôt et pour le sentiment de justice auquel légitimement nos compatriotes sont attachés”.