Covid-19 : l’Europe n’envisagerait pas de renouveler ses contrats avec AstraZeneca et Johnson & Johnson
Suite aux polémiques autour des vaccins d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson, l’Europe pourrait ne pas reconduire ses contrats avec les deux laboratoires.
Alors que les vaccins ARN messagers semblent convaincre, les solutions à vecteur viral sont face à de vives polémiques suite à des réactions graves après injection. Selon la ministre déléguée de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, il serait ainsi possible que l’Union européenne ne souhaite pas renouveler ses contrats avec les laboratoires AstraZeneca et Johnson & Johnson.
Les vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson ne seraient pas renouvelés par l’Europe
Dans un entretien accordé à BFMTV, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée de l’Industrie annoncé la possibilité que l’Europe ne souhaite pas effectuer de nouvelles commandes. Elle indiquait ainsi « La décision n’est pas tranchée aujourd’hui mais je peux vous dire que nous n’avons pas amorcé de discussions avec AstraZeneca et avec Johnson & Johnson pour un nouveau contrat, là où nous avons d’ores et déjà amorcé des discussions pour des contrats avec BioNTech/Pfizer et avec Moderna ».
Une situation assez compréhensible après les récentes polémiques autour des deux vaccins à vecteur viral. Face aux risques de thromboses de la solution d’AstraZeneca, le Danemark avait d’ailleurs annoncé ce mercredi abandonner l’utilisation de ce vaccin. Pour rappel, l’Europe a récemment effectué une commande de 50 millions de doses de vaccin supplémentaires auprès de Pfizer-BioNTech. La ministre déléguée de l’Industrie a d’ailleurs rappelé que la France profiterait de « 7,5 millions de doses supplémentaires ». Ces dernières devraient arriver dans l’hexagone « d’ici le mois de juin ».
« Nous avons un portefeuille vaccinal avec ARN messager qui fonctionne très bien et ont peu d’effets secondaires, nous allons avoir des nouveaux vaccins, si tout va bien, Novavax, Sanofi, qui sont des protéines recombinantes qui ont de très bons résultats et nous avons 50 ans de recul sur ce type de technologie », précise Agnès Pannier-Runacher. « Ces vaccins vont arriver au deuxième semestre, donc nous allons avoir beaucoup de doses sur différentes plateformes permettant de répondre à l’ensemble des besoins ».