Covid-19 : l’Union européenne n’a pas renouvelé son contrat avec AstraZeneca

La France pourrait arrêter ses contrats avec les laboratoires AstraZeneca et Johnson & Johnson.Artem Podrez / Pexels
Pour le moment, l’Union européenne ne semble pas encline à vouloir renouveler son contrat avec AstraZeneca concernant l’approvisionnement en vaccin contre la Covid-19.
Après la polémique autour des cas de thrombose suite à la vaccination AstraZeneca ainsi qu’avoir attaqué le laboratoire en justice pour des retards de livraisons conséquents, l’Union européenne semble ne pas vouloir pour le moment renouveler son contrat avec le groupe pharmaceutique. Une nouvelle qui fait suite à un nouveau contrat de 1,8 milliard de doses de vaccins Pfizer-BioNTech.
L’Union européenne abandonne le vaccin AstraZeneca
« Nous n’avons pas renouvelé la commande après juin. On verra ce qui se passera » vient de déclarer ce dimanche sur France Inter le commissaire européen au commerce intérieur Thierry Breton. Suite à ces propos, nous comprenons que la situation est encore tendue entre l’Union européenne et le groupe pharmaceutique suédo-britannique. Relancé à de multiples reprises par ses intervieweurs sur le non-renouvellement définitif de la solution d’AstraZeneca, Thierry Breton a laissé planer le doute en déclarant : « Ce n’est pas encore fait, attendez ».
« On a commencé avec Pfizer parce qu’on est en train de travailler sur la deuxième phase, les vaccins de deuxième génération », explique le commissaire européen. Il souligne cependant que d’autres renouvellements arriveront prochainement. L’objectif est de « se mettre en situation avant les autres » pays pour la suite du programme de vaccination.
De ce fait, l’Union européenne privilégie pour le moment les vaccins à ARN messager, soit Pfizer-BioNTech et Moderna, en soulignant que la technologie est plus efficace contre les variants. AstraZeneca de son côté souffre désormais d’une mauvaise image suite aux cas de thrombose. Son inoculation s’est ainsi vue restreinte aux plus de 55 ans. Face aux retards de livraisons constatés par l’UE, le laboratoire suédo-britannique devra répondre de ces désagréments face au tribunal de Bruxelles le 26 mai prochain. Malgré cela, Thierry Breton souligne que le vaccin d’AstraZeneca est « très intéressant » et « très bon ». Il souligne par la suite qu’il a « l’intérêt de pouvoir être utilisé dans des conditions logistiques et de température », contrairement aux autres vaccins.