S'il n'est pas aisé d'obtenir un prêt immobilier en France lorsqu'on est non-résident, ce n'est pas impossible pour autant.
Si pour certains, l’obtention d’un crédit immobilier s’apparente à un long marathon, il en est d’autres pour qui cela peut encore s’avérer davantage semé d’embuches.
Et il s’agit des expatriés ou non-résidents, qui voient la porte de nombreux établissements se refermer devant eux, ou encore bénéficient d’un crédit moins avantageux, plus onéreux.
Quelles sont les étapes pour obtenir un prêt immobilier quand on est non-résident ?
Les conditions d’éligibilité
Cette étape ne diffère pas vraiment de celle vécue par un ménage résident. Ici, la situation financière et la stabilité professionnelle vont bien sûr avoir leur importance.
En d’autres termes, un cadre travaillant pour une grande société française avec contrat en détachement sera privilégié par rapport à une personne avec un statut précaire, comme un digital nomad ou un salarié d’un centre d’appels.
En outre, le pays de résidence a aussi son importance. Europe et Etats-Unis ou Canada inspireront davantage confiance aux banques.
La quête d’un établissement de crédit
Il est préférable de s’adresser dans un premier temps à une banque traditionnelle, et d’abord VOTRE banque si vous êtes toujours client. En effet, les banques en ligne ne prêtent pas aux personnes qui ne résident pas en France.
Et parmi les banques traditionelles, certaines sont réticentes. Celles réputés pour prêter ?Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BNP Paribas, LCL, Caisse d’Épargne, La Société Générale.
Les justificatifs
En raison du fait que les taxes ne sont pas acquittées en France, il est difficile pour une banque d’évaluer la situation financière de l’emprunteur.
Il en va de même pour les contrats de travail et les bulletins de salaire, lesquels sont susceptibles d’apparaitre très différents de ceux liés à la législation française.
L’apport devra si possible être localisé en France, car un transfert d’argent peut s’avérer compliqué.
Le financement du prêt immobilier
En moyenne, les taux de crédits immobiliers pour les non-résidents sont environ 0,5 % supérieurs à ceux du marché classique.
De même, l’apport devra souvent être plus important, de 20% voire 30% contre 10% pour les résidents.
L’établissement de crédit pourra exiger une garantie « réelle »; en d’autres termes, prise directement sur le bien immobilier, le plus souvent par le biais d’une hypothèque conventionnelle.