Début du procès des salariés d’Air France pour l’histoire de “la chemise arrachée”
Le procès de 15 salariés d'Air France dans le cadre de l'histoire de la chemise arrachée s'est ouvert ce mardi matin.
C’est le début du procès de 15 salariés de la compagnie aérienne Air France, dans le cadre de l’affaire de la chemise arrachée. L’audience s’est ouverte ce mardi 27 septembre à Bobigny en Seine-Saint-Denis. Le procès va s’étaler sur deux jours et porte sur le cas de 5 salariés poursuivis pour “violences en réunion” et dix pour “dégradations”.
Un procès tendu pour les deux parties
L’intersyndicale d’Air France a appelé à une grève et un rassemblement en soutien à partir de 10h aux abords du tribunal. De son coté la CGT veut profiter de l’occasion pour revendiquer “les libertés syndicales” alors que quatre des prévenus sont membres de l’organisation et que 5 adhérents avaient été licenciés suite à cette affaire. Le secrétaire général de la CGT Air France, Miguel Fortéa, dénonce l’absence d’une justice indépendante.
Me Lilia Mhissen, l’avocate de 12 des prévenus, souhaite que l’on ne se base pas sur des extraits vidéos pour juger les salariés, car ils ne reflètent pas la totalité des évènements. Elle soutient que certains des prévenus essayaient même de protéger les deux agressés.
Les avocats d’Air France déplorent une “volonté de la défense de transformer les auteurs en victimes et les victimes en auteurs” et ils notent que si “Les libertés syndicales sont fondamentales, (…) rien ne justifie des violences à l’égard d’innocents”. Ils déclarent “Air France sera là pour soutenir ses salariés et répéter que la violence ne peut en aucun cas devenir un mode de régulation des conflits sociaux”.
Des images qui ont fait le tour du monde
Les salariés poursuivis pour violence risquent pénalement 3 ans de prison et 45.000 euros d’amende. De son coté Air France demande un euro symbolique pour cette affaire qui avait eu lieu le 5 octobre 2015 à la suite d’une manifestation alors que la compagnie aérienne prévoyait de supprimer 2.900 emplois dans le cadre d’un projet de restructuration.
Les manifestants étaient arrivés jusqu’a la salle du comité d’entreprise et le directeur des ressources humaines Xavier Broseta et celui de l’activité long courrier, Pierre Plissonnier, se sont fait arracher leurs chemise dans un mouvement de foule. Les images de l’évènement avaient fait le tour du monde et entrainé de nombreuses réactions.