Le diesel en baisse dans les ventes de voitures neuves
Les véhicules diesel passent sous les 50% des ventes de voitures neuves pour la première fois en 16 ans, selon les chiffres publiées par le CCFA ce mercredi.
La tendance à la baisse du diesel se confirme ce mercredi 1er février alors que le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) publie les chiffres des immatriculations de voitures neuves en janvier 2017. Pour la première fois depuis 16 ans la technologie diesel passe sous la barre des 50%, avec 47,9% de parts du marché des véhicules neufs. Un déclin entrainé par des politiques de circulation restrictives, un alignement de la fiscalité avec l’essence et des scandales tels que le “dieselgate” de Volkswagen.
Hausse des ventes essence pour les particuliers
Tout n’est pas noir pour autant et il faut mesurer les propos. En terme de volumes le diesel à tout de même progressé de 10,6% sur le mois de janvier mais fait face à une concurrence accrue des modèles à essence. Si le diesel continue à vendre, les véhicules essence grignotent des parts depuis plusieurs années maintenant. Alors qu’en 2012 les véhicules diesel représentaient 73% des immatriculations neuves, ils passaient à 58% en 2015 et 52,1% en 2016. Pour ce premier mois de 2017 l’érosion continue et ils passent ainsi sous les 50% et retrouvent leur niveau de 2000.
Il faut également noter que les chiffres du CCFA tiennent compte des ventes sur le marché professionnel, dont les flottes comportent près de 95% de véhicules diesel, compte tenu de la récupération de TVA possible uniquement sur le diesel jusqu’à récemment. Les particuliers de leur coté sont déjà moins friands de ce type de voitures avec seulement 38% de nouvelles immatriculations gazole en 2016.
Mauvaise image et privilèges abolis
Il faut dire que le diesel n’a pas le vent en poupe ces derniers temps. La technologie bénéficie d’une mauvaise image suite au scandale “dieselgate” de Volkswagen et ses moteurs truqués pour réduire les émissions. De même de nombreuses politiques mises en place dans les grandes villes pour limiter la circulation des véhicules diesel n’aident pas les automobilistes à se diriger vers cette technologie.
Et si cela ne suffisait pas à achever la popularité du gazole, l’alignement de la fiscalité pour les véhicules essences rend le diesel moins attractif. Le diesel est plus taxé alors que l’essence moins et que les flottes d’entreprises peuvent désormais en récupérer la TVA. Sale temps pour le diesel.