Un échec de la gauche au premier tour en 2017 : possible selon Valls
Le Premier ministre français Manuel Valls a donné son ressenti sur la situation de la gauche pour 2017. Mesuré, il estime qu'une défaite au premier tour n'est pas impossible.
Pas de répit pour le Premier ministre, c’est l’heure de mettre les points sur les i, à en croire sa récente intervention dans la presse. Tout juste de retour de ses vacances, l’homme politique s’est exprimé lors d’un entretien accordé à l’Express. Manuel Valls est visiblement méfiant quant aux récents mouvements de candidatures à la présidentielle de 2017 au sein de son camp. Il redoute un éclatement de la gauche qui pourrait bien causer une défaite dès le premier tour de l’élection.
Un rappel à l’ordre pour la gauche
Valls n’est jamais timoré quand il s’agit de donner son avis, même sur son parti. À l’heure actuelle, la gauche s’éparpille et divise ses forces selon lui. Il en « appelle donc à la responsabilité de chacun » et déclare également que « la fracturation à gauche est irresponsable ». Cette même rupture qui pourrait bien coûter la prochaine présidence à la gauche.
La gauche doit « être consciente qu’elle peut être éliminée dès le premier tour » d’après lui. Le chef du gouvernement pointe du doigt l’entrée en jeu de Arnaud Montebourg au discours jugé « daté », mais aussi de Benoit Hamon et Cécile Duflot. Pour lui, la virulence des ces candidatures multiples ne « sert ni leur démarche, ni la gauche ». Au contraire, il pense que dans la situation du pays aujourd’hui, il faut être fort et à la hauteur pour la gauche mais surtout pour la France.
Manuel Valls est remonté
Il n’en est pas plus clément avec ce qu’il considère comme des écarts de la gauche radicale. Entre Jean-Luc Mélanchon avec sa remarque qui classe Sarkozy avant Hollande et la vision de la laïcité selon Clémentine Autain, l’extrême gauche ne trouve pas non plus grâce aux yeux de Manuel Valls.
Le Premier ministre a fait preuve de plus de retenue concernant Emmanuel Macron, sans doute pour éviter un nouvelle polémique. Il ne s’est également pas prononcé sur l’éventualité où François Hollande ne se représenterait pas en 2017.