En quoi consiste le “trimestre anti-inflation” annoncé par Bruno Le Maire ?

Photo d'illustration. Les rayons d'un supermarché. Pixabay
C'est jusqu'au mois de juin que les distributeurs devront proposer des prix "les plus bas possibles" sur un certain nombre de produits.
Le ministre de l’Economie a annoncé lundi le lancement d’un “trimestre anti-inflation“, résultant d’un accord avec les distributeurs s’étant engagés à proposer les prix “les plus bas possibles” jusqu’au mois de juin et sur une sélection de produits.
Mais aussi, l’on a appris que ce dispositif sera financé via les marges des distributeurs, leur coûtera “plusieurs centaines de millions d’euros”. Enfin, le gouvernement doit mettre en place dans les prochains mois un “chèque alimentaire” à destination des ménages les plus modestes.
“La lutte contre l’inflation est l’affaire de tous”
C’est alors qu’il rencontrait les acteurs de la grande distribution que Bruno Le Maire a indiqué que les industriels et distributeurs devront négocier à nouveau leurs accords commerciaux dès le mois de juin prochain; ajoutant : “la lutte contre l’inflation est l’affaire de tous”.
Les précédentes négociations ont abouti à des hausses de prix de l’ordre de 10% alors que l’inflation supplémentaire devrait plutôt se situer entre 4% et 7% d’ici le mois de juin.
Quels sont les produits concernés ?
Bruno Le Maire a précisé que les produits en question seront “choisis librement” par chaque distributeur et pourront varier selon la région.
Les consommateurs pourront les reconnaître par le biais d’un logo tricolore “trimestre anti-inflation” et ce sont les produits de marque distributeur qui seront les plus concernés. Car comme l’a dit Alexandre Bompard (Pdg de Carrefour), ce sont ceux sur lesquels les enseignes ont le “plus de latitude” pour fixer les prix.
Un chèque alimentaire dans les tuyaux
Cela fait de nombreuses années que l’exécutif y pense, en parle… Mais le ministre de l’Economie a avancé que le chèque alimentaire allait être déployé prochainement.
Il sera destiné à ceux “qui ont les revenus les plus faibles” et “L’expérimentation” se fera “dans les prochains mois” à “l’échelle territoriale”. En revanche, l’idée d’un panier anti-inflation a été abandonnée.