Contre l’inflation, Carrefour mise sur marque distributeur

Photo d'illustration. Les rayons d'un supermarché. Pixabay
Outre des moyens visant à tenir ses prix, Carrefour annonce également son plan de lute contre le changement climatique.
Ce jour, Alexandre Bompard a présenté les différents points de sa stratégie pour les années à venir, jusqu’à 2026 plus précisément.
“Aujourd’hui, Carrefour est bien mieux armé pour aborder l’avenir”, a-t-il d’emblée relevé. Sobrement baptisé Carrefour 2026, son plan stratégique sera mis en place par le biais d’une augmentation d’investissement de 2 milliards d’euros par an (1,7 milliard à l’heure actuelle).
Carrefour : un modèle commercial remanié
Environnement et lutte contre la hausse des prix sont les deux axes de ce plan de route que son patron a résumé ainsi dans un communiqué : “Carrefour 2026 est un plan de conquête, sur des marchés marqués notamment par le choc inflationniste et le changement climatique”.
Carrefour entend accélérer le développement de sa marque propre (MDD), avec l’objectif qu’elle réalise 40% du chiffre d’affaires du groupe sur les produits alimentaires à l’horizon 2026 (33 % en 2022 et 25 % en 2018). Depuis le siège de Carrefour dans l’Essonne, Alexandre Bompard résume :
C’est une rupture majeure. Cela veut dire qu’un produit alimentaire sur deux que nous vendrons sera de marque Carrefour.
Accélérer le discount
En outre, Carrefour entend aussi accélérer le déploiement de ses enseignes discount Atacado au Brésil et Supeco en Espagne.
Dans le détail, le groupe souhaite importer cette enseigne en France et prévoit d’ouvrir un premier magasin en région Ile-de-France à l’automne de l’année prochaine. Mais également, de poursuivre “le développement de Supeco”, son enseigne discount, “notamment en Espagne” avec l’objectif de 200 magasins ouverts d’ici 2026, contre 120 à ce jour.
Une consommation plus responsable
Devenir “le leader mondial de la transition alimentaire pour tous”, tel est encore l’un des objectifs de M. Bompard. En vue de favoriser une consommation responsable, il entend entre autres actions, élargir le “nombre de producteurs partenaires à 50.000”, soit 11.000 de plus qu’à ce jour.
Ou encore, en multipliant les ventes en vrac par 5 “pour atteindre 150 millions d’euros”. Por le seul marché français, est prévu le lancement d’une enseigne de “primeur frais de proximité” sous le nom de “Potager City”.
Ce plan stratégique s’accompagnera de “réductions d’effectifs dans les sièges” du groupe, mais son ampleur n’a pas été dévoilée.