Faut-il s’inquiéter pour l’avenir de Facebook ?
Le réseau social affiche des résultats en hausse pour le troisième trimestre mais l'annonce de l'augmentation des investissement en 2017 et la saturation des publicités fait peur.
Le réseau social Facebook poursuit son ascension alors qu’il publiait des résultats encourageants pour le troisième trimestre. Fort de sa croissance il affiche un chiffre d’affaires et des résultats par action en hausse par rapport aux attentes. Mais en annonçant que le site continuerait une politique d’investissement agressive en 2017 alors que l’espace publicitaire, principale source de recettes, commence à se réduire, Facebook à fait peur aux investisseurs et le titre perdait 8% après bourse.
De très bons résultats ce trimestre
Facebook a su convaincre 80 millions de nouveaux utilisateurs actifs de rejoindre la communauté des 1,79 milliards actifs par mois déjà présent sur le site et dépasse ses prévisions attendues à 1,76 milliards. Mais le site dépasse aussi pour la première fois le milliard d’utilisateurs actifs quotidiennement. Enfin le site garde un taux d’engagement, ratio des utilisateurs quotidiens rapporté aux utilisateurs mensuels, stable à 66% malgré la concurrence d’autres réseaux comme Snapchat.
En conséquence le réseau social voit son bénéfice net exploser de 166 % à 2,4 milliards de dollars grâce à un chiffre d’affaires qui a augmenté de 56 % à 7 milliards. Plus de 90% des utilisateurs se connectent via des terminaux mobiles et l’activité publicitaire mobile est le principal moteur avec 84% des recettes publicitaires, soit 5,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires, en hausse par rapport à l’année dernière qui affichait 78%.
Des annonces qui refroidissent
Mais pourtant malgré ces bons résultats, les investisseurs sont inquiets. La publicité est le principal moteur de l’énorme croissance du réseau social de Mark Zuckerberg, cependant le site ne pourra pas tenir le rythme éternellement et le directeur financier David Wehner l’a confirmé. Il a dit attendre une diminution du taux de croissance du chiffre d’affaires dès le trimestre entamé début octobre. L’espace publicitaire du site commence à saturer et la publicité sera forcée de ralentir et « jouera un rôle moins important pour soutenir la croissance des revenus à partir de mi-2017 ».
Ils vont devoir trouver d’autres sources, comme augmenter le taux d’engagement, la base utilisateur ou les prix. Facebook vise également de nouveaux marchés, le commerce (Marketplace), les entreprises (Workplace) ou la réalité virtuelle (Oculus). Mais en parallèle les dépenses de Facebook augmentent également et David Wehner a prévenu que le réseau social ne s’arrêterait pas d’investir en 2017, la progression des charges sera tout de même entre +30 et+35% pour une année d’investissements offensifs.