Google : Bruxelles enquête sur Android pour des suspicions d’abus de position dominante
Android est le système d’exploitation installé sur une multitude de Smartphones. Après avoir multiplié les contrats avec les fabricants, Google est le leader sur ce marché. Toutefois, Bruxelles a décidé de mener l’enquête pour des suspicions d’abus de position dominante.
Google pourrait être contraint de se séparer d’Android
A l’image de Microsoft il y a quelques années, Google pourrait bien être contraint de séparer sa suite logicielle de son système d’exploitation Android. La Commission Européenne, qui avait déjà forcé le géant du Web à mettre en ligne un outil permettant de déréférencer certains contenus de son moteur de recherche en Europe, souhaiterait aujourd’hui s’attaquer à une autre problématique en forçant Google à séparer ses applications mobiles (Maps, Search, Gmail ou encore Youtube) de son système d’exploitation Android.
Un avantage déloyal par rapport à la concurrence
Difficile d’acquérir un mobile sans l’OS Android, certes, il existe d’autres systèmes comme iOS ou encore Windows, mais le bonhomme vert reste leader. Les concurrents ont de grandes difficultés pour le rattraper depuis l’essor des mobiles il y a quelques années. Margretje Vestager, la commissaire européenne de la concurrence a décidé de mener l’enquête sur les contrats passés entre Google, les fabricants, et même les opérateurs. Il faudra attendre quelques jours pour découvrir les conclusions de cette étude, mais les suspicions sont nombreuses.
Bruxelles estime que la firme de Mountain View installerait par défaut ses services dans Android. Cette technique infaillible représenterait un avantage déloyal par rapport à la concurrence.
Microsoft et Nokia ont décidé d’émettre des plaintes
Pour Margrethe Vestager, qui est en charge des pratiques anti-concurrentielles à la Commission Européenne, Google enfreindrait bel et bien la législation européenne en usant et abusant de pratiques anti-concurrentielles. “En exigeant que les fabricants de téléphones et les opérateurs pré-chargent un ensemble d’applications de Google, plutôt que de les laisser décider des applications à installer, Google empêche d’autres applications de trouver leur public.”
C’est le Financial Times qui relaye les premières investigations qui pourraient donner naissance à une plainte. Google a été sollicité au cours de cette enquête, l’entreprise américaine doit répondre à un questionnaire par le biais des avocats de celle-ci. Par conséquent, est-ce que l’entreprise effectue un abus de position dominante ? Après avoir acheté un Smartphone sous Android, il y a de grandes chances pour que l’utilisateur se contente des services installés par défaut. Il ne se renseignera pas sur les propositions de la concurrence si toutefois ceux-ci correspondent à ses attentes. Les autres développeurs ont donc peu de chances de rivaliser avec le géant du Web. Ce procédé fait grincer des dents, et notamment celles de Microsoft ou encore de Nokia. Les deux fabricants ont décidé d’émettre des plaintes, elles ont ainsi donné naissance à l’enquête de la Commission européenne.
L’amende pourrait atteindre 10% du CA mondial de Google
Lorsque cette première étape de la procédure sera achevée, les éventuels griefs contre Google seront communiqués. Le Web pourra en apprendre davantage sur la tournure des évènements. Ces derniers sont susceptibles d’être néfastes pour la firme de Mountain View si l’abus de position dominante est retenu. En effet, Bruxelles pourrait instaurer une amende susceptible d’atteindre 10% du CA mondial. Cela représente une somme très importante puisque le chiffre d’affaires de l’année dernière s’est articulé autour de 75 milliards de dollars. Google a pour l’instant révélé que l’Union européenne avait tendance à nuire au développement des technologies à cause d’une multiplication des contraintes.
Vie privée : Google a reçu près de 350.000 demandes en Europe !
C’est un premier bilan chiffré un an et demi après la consécration du droit à l’oubli numérique par la justice européenne. Mercredi, Google a annoncé avoir reçu 348.085 demandes d’internautes pour le faire appliquer, mais a refusé d’effacer de ses résultats de recherche plus de la moitié des liens mis en cause.
Le géant du Web aurait répondu favorablement et traité 42% d’entre elles, soit 441 032, sans compter celles toujours en délibéré, apprend-on dans son compte-rendu officiel. Pour rappel, en juillet dernier, Google rapportait avoir reçu plus de 280 000 demandes et avoir répondu favorablement à un peu moins de la moitié d’entre elles. Lire la suite
La Cnil a décidé de condamner Google à payer une amende de 100 000 euros
La firme de Mountain View et la CNIL ne sont pas sur la même longueur d’onde à propos du droit à l’oubli. Elle a décidé de condamner Google à payer une amende de 100 000 euros. Elle intervient après un combat acharné qui dure depuis plusieurs mois.
La CNIL a annoncé ce jeudi qu’elle avait condamné le géant Google à payer 100 000 euros d’amende. La Commission nationale de l’informatique et des libertés reproche au groupe américain de n’avoir pas accepté de déréférencer sur toutes les extensions de son moteur de recherche des informations concernant des particuliers.
Selon la CNIL, « contrairement à ce qu’affirme Google, le déréférencement sur toutes les extensions ne limite pas la liberté d’expression dans la mesure où il n’entraîne aucune suppression de contenu sur internet« . Google peut encore contester cette décision devant le Conseil d’Etat. Lire la suite
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