Hôpital de Bourges : un chirurgien poursuivi après le décès suspect d’un patient
Un patient subissait une opération bénigne en lien avec sa prostate dans un hôpital de Bourges. Un drame s’est produit puisque l’homme est décédé. Par la suite, le chirurgien a été accusé, il est donc poursuivi pour un homicide involontaire.
Un sexagénaire perd la vie au cours d’une opération de la prostate
Ce n’est pas la première fois qu’un médecin est poursuivi après le décès d’un patient. Il y a quelques jours, une anesthésiste et un médecin devaient comparaître dans l’affaire de la petite Camille. Cette dernière âgée de 6 ans avait perdu la vie après avoir été admise au CHU du Val-de-Marne. Le procès a été reporté au mois de novembre, ce qui a provoqué l’indignation des parents.
Dans cette nouvelle affaire qui se déroule à Bourges, c’est un médecin urologue qui se retrouve sur le banc des accusés. Il était responsable de l’opération d’un retraité, il subissait ainsi une intervention qualifiée de bénigne au niveau de la prostate. La famille était choquée d’apprendre que le patient avait perdu la vie sur la table d’opération alors qu’il « était en forme » lorsqu’il a pénétré dans le bloc.
Au bloc, l’équipe médicale aurait vécu un véritable calvaire
Ce décès est donc suspect, il fait ainsi l’objet d’une enquête pour homicide involontaire. Rapidement, les regards se sont tournés du côté de ce médecin. Dans le Cher, ce dernier a été assisté par une équipe médicale, elle a précisé qu’il s’agissait d’une « véritable boucherie ». L’avocat de la famille du défunt estime que ce professionnel a enchaîné les fautes, elles seraient à l’origine de sa mort. Cela explique de ce fait le chef d’accusation retenu pour cette enquête. Les premières investigations ont permis de découvrir que le médecin urologue avait un comportement inadapté alors qu’il devait opérer ce retraité âgé de 60 ans. Il a été décrit comme hystérique, agressif, il était même insultant envers les personnes présentes dans le bloc opératoire.
Ce jour-là, le chirurgien entre au bloc “agité, en colère”. “Il exprime son mécontentement vis-à-vis du matériel “de merde (sic)” à sa disposition”. Il aurait alors procédé à l’intervention pour enlever un nodule à la prostate en effectuant des gestes “violents”, qui finiront par percer la vessie selon l’anesthésiste, avec des pertes de sang “effroyables”. Devant le patient décédé, le chirurgien aurait alors commencer à le “frapper” en demandant : “Pourquoi tu m’as fait ça? ” Après l’intervention, peut-on lire dans le rapport, l’anesthésiste et des membres de l’équipe médicale s’étaient réunis et avaient estimé que “cette intervention était une véritable ‘boucherie’ indigne de n’importe quel bloc opératoire”.
Le médecin en question se défend dans cette affaire
L’équipe médicale aurait alerté à plusieurs reprises ce médecin qui ne maîtrisait pas apparemment les gestes chirurgicaux. Ces derniers étaient réalisés avec une certaine violence. Cela expliquerait le décès de cet homme alors que l’opération de la prostate ne s’articule pas autour d’une complexité importante.
De son côté, le médecin a pu bénéficier d’un droit de réponse, il se défend en insistant sur le fait que cette opération s’est déroulée dans les règles de l’art. Après avoir tenté d’étouffer l’affaire, l’hôpital de Bourges a révélé que le comportement n’était pas celui attendu pour un médecin.