Selon La Tribune, l’Etat aurait demandé à l’Agence des Participations de l’Etat (APE), à la DCNS, et au Commissariat à l’Energie Atomique et aux énergies alternatives (CEA) de prendre le contrôle d’Areva TA, la filiale à 83,5% du géant du nucléaire, spécialisée dans la conception et la production des réacteurs qui propulsent les sous-marins nucléaires français, le porte-avion Charles de Gaulle, et les réacteurs expérimentaux et de recherche.
Selon le site La Tribune, qui cite des sources concordantes, EDF va rester à hauteur de 10% dans le capital de la société spécialisée dans la conception et la maintenance des réacteurs nucléaires de bâtiments militaires français.
“Après plusieurs mois de réflexion et de discussions dans les ministères, il a été décidé que Areva TA ne restera pas au sein d’Areva contrairement à ce qu’avait en juin le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron. C’est l’Etat qui va piloter cette société de souveraineté nationale en détenant la majorité du capital”, indique latribune.fr.
EDF va rester à 10%, précise le journal
L’APE et Areva n’ont pas souhaiter faire de commentaire. DCNS a pour sa part indiqué, par la voix d’un porte-parole, que le groupe “ne peut pas se désintéresser d’Areva TA, qui pour nous est un élément essentiel pour la réalisation et le maintien de la propulsion nucléaire des navires militaires”. Il a confirmé que DCNS détient déjà 6,5% d’Areva TA au travers de la société Cedec.
La filiale à 83,5% d’Areva est spécialisée dans la conception et la maintenance des réacteurs nucléaires de bâtiments militaires français, dont le porte-avion Charles-de-Gaulle, les sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) et les lanceurs d’engins (SNLE) français.
Areva TA a réalisé un chiffre d’affaires de 345 millions d’euros en 2014 et un bénéfice net de 23 millions. Ses effectifs sont d’environ 1.450 salariés.
La société, qui revêt une importance particulière pour la Défense française, ne pouvait décemment pas basculer totalement dans le secteur privé. Areva va ainsi accueillir des industriels chinois en tant qu’investisseurs minoritaires : on voit mal l’État accepter de voir des actionnaires étrangers accéder aux secrets nucléaires des armées.