Emmanuel Macron se rendra en Finlande au plus tard début 2016 pour parler d’Areva
Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, va se rendre en Finlande, au plus tard début 2016, pour évoquer le cas d’Areva alors que le retard pris par la construction d’un EPR est au coeur de tensions entre le groupe français et son partenaire TVO.
“Je ferai un déplacement dans les prochaines semaines, soit en fin d’année, soit en début d’année prochaine, pour discuter avec le gouvernement finlandais de ce sujet entre autres”, a déclaré le ministre en marge d’une conférence de presse, interrogé sur la possibilité d’un déplacement dans ce pays concernant Areva.
“L’idée, c’est de trouver un accord et que les choses avancent le mieux possible”, a-t-il ajouté, alors que ce dossier est crucial dans les négociations en cours sur la reprise par EDF de la majorité de la branche réacteurs d’Areva.
Prévu pour 2009, la mise en service du réacteur EPR dans la centrale d’Olkiluoto (ouest de la Finlande) est désormais programmée pour 2018, alors que le chantier a débuté en 2005.
Les deux principaux protagonistes de cette affaire, Areva, qui le construit avec l’Allemand Siemens, et l’exploitant finlandais TVO, ont assuré cet été vouloir entamer en 2016 la phase d’essai, désireux de prouver que leur épopée prendrait bientôt fin.
Pourtant, les deux groupes se rejettent chacun la responsabilité des retards et ont porté leur différend devant un tribunal d’arbitrage. Areva réclame 3,4 milliards d’euros et TVO 2,6 milliards.
Ces difficultés en Finlande ont contribué à précipiter Areva au bord d’une quasi-faillite: face aux retards du projet, le groupe a provisionné 4,6 milliards d’euros, soit plus que le prix de vente du réacteur fixé à 3 milliards.
En raison des incertitudes entourant son dénouement, ce dossier complique aussi le projet de reprise par EDF de la majorité d’Areva NP, branche qui regroupe les activités de construction et de services aux réacteurs du groupe nucléaire, puisque l’électricien souhaite éviter d’avoir à assumer les risques financiers qui lui sont liés.
Fin juillet, Emmanuel Macron avait déjà affirmé que “l’Etat a un rôle à jouer” pour mettre fin à ce contentieux.