Mauvaise nouvelle pour l'électricien alors que l'Autorité de Sureté Nucléaire a demandé la fermeture de 5 réacteur sous trois mois pour des contrôles de qualité.
L’électricien français est sous le coup d’une mauvaise nouvelle supplémentaire alors que l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) réclame la fermeture et le contrôle de la qualité de 5 réacteurs sous trois mois. L’ASN demande un contrôle du fond des générateurs de vapeur en raison d’anomalies détectées dans la composition de ces éléments clefs des centrales.
5 nouveaux arrêts de réacteurs
Les réacteurs de Fessenheim 1, Tricastin 2 et 4, Gravelines 4 et Civaux 1 seront donc fermés d’ici peu sous pression du gendarme du nucléaire. Ils font partie des 18 réacteurs mis sous surveillance par l’ASN après que EDF et Areva aient constaté des anomalies qui touchent la partie basse des générateurs à vapeur sortant de l’usine Areva du Creusot et JCFC au japon. Ceux ci présentent des concentrations en excès de carbone qui pourraient affaiblir l’acier.
Une demande qui amène le total de réacteurs fermées à un tiers du parc et la production de nucléaire au plus bas pour cet hiver, alors que 21 réacteurs sont déjà à l’arrêt sur les 58 exploités par EDF dans l’hexagone. Sept réacteurs sont en cours d’inspection pour le même problème et six ont pu redémarrer après inspection tandis que 10 sont arrêtés pour une maintenance ordinaire.
Un tiers du parc ne fonctionne pas
Si ces arrêts sont en mesure d’inquiéter par rapport à la production d’électricité, EDG se veut rassurant et explique que cette situation n’est pas exceptionnelle et que l’entreprise à l’habitude de réduire la production pour effectuer des maintenances en été. Qui plus est, le groupe avait déjà anticipé une baisse de production de 9% par rapport à 2015. Les dirigeants s’annoncent « confiants » et déclarent : « Notre objectif est que ces douze réacteurs puissent redémarrer avant la fin de l’année ».
Cette accélération des arrêts permettra de profiter de l’automne pour effectuer les vérifications afin d’avoir les réacteurs disponibles aux moments les plus froids en janvier. D’autres alternatives existent également pour se fournir en électricité comme l’achat sur les marchés « spot » ou le recours aux centrales au gaz et thermiques. C’est principalement EDF qui va accuser le coup de ces arrêts, anticipés avec une réduction des prévisions de l’EBITDA à hauteur de 200 millions d’euros.