Le lien entre Zika et la microcéphalie du foetus établi scientifiquement
Les enquêtes se succèdent et mettent en avant de véritables problèmes. L’une d’entre elles a confirmé un nouveau mode de contagion et cette fois, nous apprenons que les microcéphalies sont bien liées à cette maladie.
Jusqu’alors, cette relation de cause à effet n’avait pas été prouvée scientifiquement. Le virus était cependant fortement soupçonné d’être à l’origine de nombreux cas de microcéphalies, en particulier au Brésil. Cette malformation grave et irréversible se caractérise par une taille anormalement petite du crâne et du cerveau des nouveau-nés.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’attend à une propagation “explosive” de cas de Zika dans les Amériques, avec trois à quatre millions de contaminations cette année.
Les microcéphalies sont bien une conséquence du virus Zika
Des chercheurs insistaient sur le fait que l’utilisation d’un produit nocif pour le moustique tigre aurait peut-être été à l’origine des microcéphalies. Toutefois, une nouvelle étude vient de paraître et elle apporte une mauvaise nouvelle. Les femmes enceintes doivent être vigilantes, car le virus Zika se transmet bien de la mère à l’enfant via le placenta. Par la suite, la maladie favorise les microcéphalies qui se traduisent par un développement perturbé de la boîte crânienne. Celle-ci est de ce fait beaucoup plus petite. Ces chercheurs américains qui ont travaillé sur cette enquête ont pu mettre en avant le mécanisme biologique lors de l’infection.
Les cellules du cortex sont impactées par la maladie
Les scientifiques précisent que cette étape est la première et qu’il est essentiel de procéder à de nouvelles études pour confirmer réellement ce lien entre les microcéphalies et le virus Zika. Les chercheurs sont toutefois convaincus que ces résultats montrent précisément que « les cellules qui forment le cortex peuvent être sensibles au virus ». Pour l’instant, il n’y a pas de traitement et de vaccin qui permettent de lutter activement contre la maladie. Cela explique la prolifération rapide de celle-ci puisqu’elle touche de nombreux pays, dont le Brésil.
De nouvelles études pour comprendre le mécanisme du virus Zika
Une première alerte a été émise en novembre 2015, car les premiers cas de microcéphalies s’enchaînaient rapidement. Le virus Zika entraîne des conséquences irréversibles chez les bébés et c’est pour cette raison qu’il y a une urgence mondiale. En effet, lorsqu’il se propage, la maladie s’attaque immédiatement au cerveau qui est en cours de développement. Comme cette phase est perturbée, c’est toute la vie de l’enfant qui sera lourdement impactée. Désormais, les chercheurs se lancent dans une nouvelle étude qui se focalisera sur l’interaction du virus avec la cellule. Plus précisément, ils souhaitent savoir comme cette maladie peut pénétrer et pourquoi elle s’attaque uniquement à un certain type de cellule.
Le virus se transmet principalement par des moustiques mais de récents cas suggèrent également une infection par voie sexuelle.
Avec plus d’un million et demi de cas depuis 2015, le Brésil est de loin en tête des pays touchés, suscitant des inquiétudes à six mois des jeux Olympiques de Rio de Janeiro. Le comité olympique américain a d’ailleurs annoncé vendredi la création d’un groupe d’experts dans la lutte contre les maladies infectieuses.
En Colombie, deuxième pays le plus touché, des scientifiques ont signalé le premier cas de microcéphalie lié au Zika, selon la revue britannique Nature. Quant à l’Argentine, tout au sud du continent américain, elle a recensé 14 cas deZika au cours des deux premiers mois de l’année, d’après le ministère de la Santé.