La moitié des bailleurs parisiens ne respectent pas l’encadrement sur les loyers
Une étude de l'association de consommateurs CLVC met en lumière des pratiques illégales par la moitié des bailleurs parisiens qui proposent des loyers trop élevés.
Se loger à Paris est toujours aussi cher selon le constat de l’association de consommateurs Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) qui a publié une étude sur les loyers de la capitale le 25 octobre. Et un an après l’entrée en vigueur de l’encadrement des loyers, le rapport constate que près de la moitié des bailleurs en direct proposent toujours un loyer trop élevé.
La moitié des annonces de particuliers trop chères
Pour en arriver à ces résultats, l’association a passé au peigne fin plus de 800 petites annonces avec une répartition égale entre meublés, logements vides, propriétaires bailleurs et agences immobilières. Les annonces ont été trouvées sur 8 sites internet différents, Pap.fr, Leboncoin.fr, Fnaim.fr, Century21.fr, Seloger.com, Orpi.com, Foncia.com et Nexity.fr.
Les chiffres sont sans appel alors que 49% des propriétaires qui louent en direct propose des annonces qui ne respectent pas l’encadrement légal. Les professionnels font un peu mieux mais ne sont pas exempts d’erreur avec tout de même 25% des loyers qui dépassent le seuil de la loi Alure, la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové.
Petits logements et meublés dans le collimateur
Ceux qui souffrent le plus de ces abus sont les petits budgets puisque la majorité se font sur des logements de petite surface et les « chambres de bonne ». Près de la moitié des studios (46%) proposés affichent un loyer trop élevé légalement, tandis que l’écart se réduit avec l’augmentation en surface et seul 12% des 4 pièce sont trop chers. Ces pratiques se ressentent principalement sur les logements meublés avec 46% d’annonces non conformes contre 28% pour les logements nus.
L’association déplore ces pratiques : « des petites surfaces meublées, davantage soumises à des loyers illégaux alors même qu’elles sont prioritairement destinées aux jeunes et étudiants, c’est-à-dire un public plus fragile économiquement ». Au total le taux d’annonces non conformes recule légèrement à 38%, contre 42% l’an passé, avec un taux de dépassement moyen de 17% soit 115,39 euros mensuels. Un « préjudice financier important » qui représente plus de 1300 euros à l’année.