Mr. Bricolage : restructuration et fermeture de 17 magasins
L'enseigne de distribution Mr. Bricolage a annoncé un plan stratégique qui vise à se restructurer et va entrainer la fermeture 17 magasins tenus en propre.
Enseigne au modèle atypique dans le monde de la distribution, Mr. Bricolage à annoncé un plan stratégique baptisé “Rebond” décidé en conseil d’administration mercredi 16 novembre, en vue d’une restructuration. La marque compte devenir un vrai réseau de franchisés et céder une partie de ces magasins à ses adhérents pour se concentrer sur la gestion et les services à son réseau ainsi que sur le digital. Un plan qui ne fait pas que des heureux puisqu’il entraine la fermeture de 17 magasins et la suppression de 238 postes.
Retour à la franchise pure
L’objectif de Mr. Bricolage est clairement affiché dans son communiqué : “renouer avec une croissance durable grâce à une redéfinition de son offre, une accélération de sa transformation digitale et une optimisation de son organisation”. Le groupe qui compte 832 magasins dont 759 en France veut se recentrer et s’éloigner de son modèle atypique actuel qui mélange 87 magasins en propre et 672 enseignes franchisées.
La marque va se séparer d’une grande partie de ses magasins en propre et n’en garder qu’une dizaine en tant vitrines pour la franchise. Elle prévoit l’arrêt de l’exploitation par le groupe de ces 87 magasins en cédant 70 aux franchisés actuels ou à de nouveaux entrepreneurs. Concrètement 32 magasins seront cédés e l’état dans les trois ans et une trentaine d’autre seront modernisés avec 13 millions d’euros d’investissements avant d’être cédés à leur tour.
Fermeture de 17 magasins et suppression de 238 postes
Enfin, 17 magasins jugés en “situation critique” et “structurellement déficitaires”, dont la perte opérationnelle structurelle représente 50% des pertes totales 2015 de l’activité Commerces du groupe, ne pourront pas être redressés et seront fermés. Une décision qui entrainera la suppression de 238 emplois sur les 2507 du groupe et les 10.000 collaborateurs du réseau. La société créée en 1964 annonce vouloir “concentrer nos efforts sur l’accompagnement de notre réseau d’adhérents-entrepreneurs” et continuer la digitalisation de l’ensemble des magasins selon le concept du web-to-store.
Du coté des syndicats la nouvelle n’est pas bien accueillie et la colère gronde. CFDT, CGT et FO, sont unis et unanimes face à cette décision, ils déclarent : “On trouve cela inadmissible que les actionnaires n’aient jamais rien fait (pour les magasins en difficulté, ndlr) et que d’un seul coup on en ferme 17”.