Reprise dynamique des immatriculations de voitures neuves en Europe
Image d'illustration. Concessionnaire, voiture neuves.ADN
Le marché automobile européen connaît une nouvelle accélération, avec une nette augmentation des immatriculations de véhicules neufs. Cette reprise confirme la tendance à la hausse observée ces derniers mois, portée par une demande soutenue dans plusieurs pays.
Tl;dr
- Ventes de voitures neuves en UE : +10 % en septembre.
- Hybrides dominent, électriques progressent plus lentement.
- L’ACEA demande d’ajuster la réglementation post-2035.
Les immatriculations retrouvent des couleurs en Europe
En septembre, le marché automobile européen a nettement accéléré. Après un été hésitant, les chiffres publiés mardi par l’association des constructeurs ACEA révèlent une hausse solide : les ventes de voitures neuves dans l’Union européenne ont grimpé de 10 % sur un an. Près de 888 700 véhicules se sont écoulés dans les 27 pays membres. Cette dynamique positive marque le troisième mois consécutif de croissance, effaçant quelque peu le recul du mois de juin.
Hybrides : la propulsion du marché
Derrière cette embellie se cache une préférence affirmée des Européens pour les modèles hybrides. Entre janvier et septembre, plus d’un tiers des voitures neuves vendues arborent cette motorisation. En chiffres bruts, cela représente presque 2,8 millions d’unités écoulées. Si l’on observe la tendance sur les neuf premiers mois de l’année, le marché totalise désormais un peu plus de 8,057 millions de véhicules neufs vendus, soit une progression modeste mais bien réelle de 0,9 % par rapport à la même période l’an passé.
L’électrique avance… mais pas assez vite
Les modèles 100 % électriques poursuivent leur percée, avec désormais 16,1 % de part de marché, contre 13,1 % fin septembre dernier. Cependant – et là réside une certaine nuance – cette croissance demeure « toujours inférieure au rythme requis actuellement pour la transition », selon l’ACEA. En clair : la route vers une électrification totale du parc automobile européen semble encore semée d’embûches.
Voici ce que soulève notamment l’association professionnelle :
- Nécessité d’un « recalibrage pragmatique » des règles européennes.
- L’objectif : ajuster l’interdiction annoncée des ventes thermiques et hybrides après 2035.
L’industrie réclame plus de souplesse
La semaine dernière déjà, les représentants des constructeurs appelaient Bruxelles à revoir sa copie. Pour eux, il s’agit d’éviter que la transition ne fragilise le secteur tout entier. Reste à voir si cet appel à un nouvel équilibre entre ambition écologique et réalité industrielle trouvera écho auprès des décideurs européens. Une chose est sûre : le virage amorcé par l’industrie automobile européenne ne laisse personne indifférent – ni les marchés, ni les consommateurs.