Transports publics : un “billet unique” en France d’ici deux ans ?

Photo d'illustration. Un transport public. Pixabay
Clément Beaune envisage "une expérimentation dès la fin 2023 dans un certain nombre de territoires volontaires".
Le ministre délégué aux Transports veut dans les deux ans un “billet unique” qui permette le déplacement avec les transports publics partout en France. Clément Beaune s’appuie sur les résultats d’un concours d’innovation organisé à la Cité des sciences et de l’industrie, à Paris, et dans le cadre du forum de l’Agence de l’innovation pour les transports
Dans un communiqué publié ce jour, et qui le cite, il est écrit que “C’est par des solutions innovantes et concrètes qu’on peut révolutionner le quotidien des usagers des transports en commun en France. Le billet unique est une mesure qui pourra être déployée sur tout le territoire et qui facilitera tous les voyages”.
Une expérimentation dès fin 2023 ?
À 20Minutes, il a précisé :
Quand j’ai émis cette idée, on m’a dit qu’il fallait au moins dix ans pour faire ça. Mais je suis convaincu qu’en l’espace de deux ans, on peut développer le billet unique partout en France.
Et il souhaite ne pas perdre de temps, avec “une expérimentation dès la fin 2023 dans un certain nombre de territoires volontaires”.
Concertation avec les autorités
Dans les régions et agglomérations, un groupe de travail va être mis sur pied afin de “définir les modalités de mise en œuvre d’un titre unique de transport à l’échelle nationale”.
Concrètement, comment se présenterait ce titre de transport ? Il “peut être soit une appli, ce qui est évidemment le plus facile, soit des titres dématérialisés reconnus et lus par tous”.
Accompagner les délaissés du numérique
Admettant que de telles initiatives existent déjà au niveau local (Navigo en Ile-de-France et Korrigo en Bretagne), il ajoute qu'”Il faudra aussi prendre en compte les personnes qui ne connaissent pas le numérique, qui sont plus âgées ou moins habituées à ce type de solutions, et qu’il faudra aussi accompagner”.
En ce qui concerne un potentiel tarif unique, “il faut respecter cette politique de la décentralisation des transports”, a ajouté le ministre délégué rappelant ainsi que la tarification est de la responsabilité des collectivités locales : “Je distingue le support et le tarif, même si je pense que le support peut entraîner des simplifications de tarifs et inciter les autorités organisatrices à proposer des tarifs communs”.