Vers une inflation à deux chiffres en 2023 ?

Photo d'illustration. Les rayons d'un supermarché. Pixabay
Pour Michel-Edouard Leclerc, il faut s'attendre à un "tsunami d'inflation". Bruno Le Maire la voit quant à lui "refluer" en 2023.
Mardi sur le plateau de BFMTV, Michel-Edouard Leclerc a averti que la France se dirigeait tout droit “vers un tsunami d’inflation” en 2023, en vertu des hausses tarifaires qui sont réclamées par les industriels de l’agroalimentaire.
Pour le président du comité stratégique de l’enseigne E.Leclerc, l’inflation actuelle (de +6,2% sur un an au mois d’octobre) ne durera pas et les consommateurs doivent s’attendre à vivre une inflation “à deux chiffres”.
De “nouvelles négociations” en vue
Pendant la période de Noël prochain, de “nouvelles négociations” commerciales seront menées. Et M. Leclerc de préciser :
Il y a un nouveau cycle de négociations que la loi organise, donc on a des demandes tarifaires qui arrivent dans tous les groupes de distribution et nos collaborateurs chez Leclerc me disent qu’il n’y a aucune demande de hausse inférieure à deux chiffres.
Quels aliments concernés ?
Michel-Edouard Leclerc précise les familles d’aliments concernés :
Les conserves de légumes 17,74 %, les huiles et assaisonnements 15,08 %, les conserves un peu plus de 20 %, le café plus de 10 %, le petfood 41 %, les féculents 10,83 %, la volaille 13 % et le papier [qui] continue d’augmenter de 11 %.
Ei il incite les consommateurs à “se mettre en mode combat”.
Inflation : Bruno Le Maire mise sur un recul
Mais ce matin, le ministre de l’Economie qui était l’invité de France2 voit la hausse des prix refluer en 2023. En réponse à Michel-Edouard Leclerc, il lance : “Arrêtons de jouer avec les peurs des Français. Il faut savoir garder son sang-froid”, même s’il reconnait une “crise inflationniste comme nous n’en avons pas connu depuis les années 1970”.
Il se base sur des prix de gros de certains produit essentiels, lesquels ont entamé une baisse qui se répercuterait vite sur les prix en magasin. Pour autant, il concède que les “prochaines semaines seront dures“ et que même si certains produits affichent bien actuellement une hausse de leur prix de 10%, ce taux à deux chiffres ne peut être généralisé à l’avenir.
En début de semaine, le groupe Carrefour entendait miser sur sa marque distributeur pour combattre la hausse des prix.