D'après des révélations du Monde, Bercy prévoit 560 contrôles fiscaux sur la base des contribuables apparaissant dans l'enquête des Panama Papers.
L’administration fiscale a prévu de procéder à 560 contrôles fiscaux sur la base de l’enquête des Panama Papers selon des informations révélées par Le Monde et confirmées par Bercy ce jeudi 17 novembre. Les contribuables qui doivent s’inquiéter sont ceux dont les noms figuraient dans les listings après que l’affaire des Panama Papers ait éclaté au grand jour il y a sept mois.
Début des contrôles pour 560 contribuables
L’Etat entend bien vérifier la situation fiscale des contribuables qui auraient pu lui cacher de l’argent via des sociétés écrans offshore basées dans des paradis fiscaux. Que ceux qui ont des choses à reprocher se méfient alors que le secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert a annoncé au quotidien : “Les contrôles ont commencé, il s’agit de passer au scanner l’ensemble des dossiers”.
Bercy a fini son travail d’examen des données mises en lumière par les “Panama Papers”, après la publication de l’enquête menée par plus de 100 journaux coordonnés par le Consortium des journalistes d’investigation (ICIJ). Un travail qui met dans le collimateur de l’Etat pas moins de 560 contribuables français.
Déjà 724 dossiers repérés
Mais il ne s’agit pas du premier recensement de l’administration fiscale et elle avait déjà anticipé en mettant en place le service de traitement des déclarations rectificatives (STDR) en 2013. Cette entité créée pour aider le rapatriement en France d’avoirs dissimulés offshore avait déjà repéré 724 dossiers impliquant le Panama, que ce soit par des avoirs sur place ou des intermédiaires basés dans la ville, sur un total de 47.800. Une première pêche qui totalisait 3,8 milliards d’euros rapatriés pour 1,2 milliards d’impôts et pénalités.
Pour rappel les révélations “Panama Papers” ont été rendues publiques en avril dernier après un an d’enquête par l’ICIJ sur 11,5 millions de documents dévoilant une vaste évasion fiscale via des avoirs détenus dans des comptes offshore illégaux. Les documents provenaient du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, passé spécialiste dans le montage de société offshores. Ce scandale financier à fait de nombreuses vagues en impliquant 140 responsables politiques et personnalités, comme Vladimir Poutine ou Lionel Messi, et entrainé la démission du Premier ministre islandais.