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Accord historique à Paris pour tenter de sauver la planète du désordre climatique

Actualités > France > COP21
Par Michele Lejeune,  publié le 13 décembre 2015 à 7h12.

Un accord sans précédent pour lutter contre le réchauffement, dont l’ampleur menace la planète de catastrophes climatiques, a été adopté samedi à Paris par 195 pays, sous les applaudissements, après plusieurs années de négociations extrêmement ardues.

“Je n’entends pas d’objection (…) Je déclare l’accord de Paris pour le climat adopté”, a déclaré, ému, Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères et président de la 21e conférence climat de l’ONU (COP21), en abattant son maillet sur le pupitre.

Dans une atmosphère euphorique, ce moment historique a été salué par une ovation de plusieurs minutes, le président français François Hollande et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon levant les bras en se tenant la main à la tribune, six ans après le fiasco de la COP de Copenhague qui avait échoué à sceller un tel accord.

Pour limiter les dérèglements du climat – multiplication des vagues de chaleur, des sécheresses et des inondations, fonte accélérée des glaciers -, l’accord entérine l’objectif très ambitieux de contenir le réchauffement “bien en deçà de 2°C”. Il appelle même à “poursuivre les efforts pour limiter la hausse à 1,5°” par rapport à l’ère pré-industrielle, une demande des pays les plus vulnérables. Jusqu’à présent, les 2°C étaient visés.

L’aide climat aux pays en développement, qui doit atteindre 100 milliards de dollars annuels en 2020, devra être “un plancher”, appelé à être revu à la hausse. C’était aussi une exigence forte des pays du Sud.

En réunion plénière, des discours enthousiastes ont accueilli l’accord, seul le Nicaragua émettant des réserves.

“Nous croyons que cet accord peut marquer un tournant vers un monde meilleur et plus sûr”, a déclaré Edna Molewa, la ministre sud-africaine de l’Environnement, dont le pays préside le groupe le plus important, le G77+Chine (134 pays).

Au nom des pays développés, la ministre australienne Julie Bishop a estimé que “nous pouvons rentrer à la maison pour mettre en oeuvre cet accord historique”.

“L’histoire jugera le résultat non pas sur la base de l’accord d’aujourd’hui, mais sur ce que nous allons faire à partir d’aujourd’hui”, a tempéré Thoriq Ibrahim, ministre de l’Environnement des Maldives et président du groupe des Petits Etats insulaires.

“Il reste encore beaucoup de travail à accomplir”, a abondé la chancelière allemande Angela Merkel, mais l’accord “est un signe d’espoir que nous parviendrons à rendre plus sûres à l’avenir les conditions de vie de milliards de personnes”.

“Le problème n’est pas résolu grâce à l’accord de Paris, mais ce dernier établit le cadre durable dont le monde a besoin pour résoudre la crise climatique”, selon le président américain Barack Obama depuis la Maison Blanche.

“Nous avons sécurisé notre planète pour de nombreuses générations à venir – et il n’y a rien de plus important que cela”, a jugé le Premier ministre britannique David Cameron.

“+Historique+ est un adjectif souvent employé abusivement en politique, mais l’accord d’aujourd’hui mérite cette qualification”, a renchéri le président du Parlement européen Martin Schultz.

– Accélérer la transition énergétique –

Reflétant un sentiment partagé par plusieurs des grandes ONG, Greenpeace a estimé que l’accord marquait un “tournant” et reléguait les énergies fossiles “du mauvais côté de l’Histoire”.

La directrice générale de l’Unesco Irina Bokova a la même analyse: “la COP21 a créé un élan pour changer les esprits et préparer les gens à adopter les ajustements économiques et de mode de vie que nous devons tous faire pour préserver la vie humaine sur la planète”.

L’objectif de parvenir en 2015 à un accord universel et contraignant avait été fixé en 2011 à Durban (Afrique du Sud). Les discussions souvent laborieuses de ces dernières années ont culminé pendant deux semaines au centre de conférences du Bourget, au nord de Paris.

Lors du coup d’envoi de la COP21, 150 chefs d’Etat et de gouvernement étaient venus exprimer l’urgence à agir face à un phénomène touchant en premier lieu les pays les plus pauvres, qui ont moins de moyens pour y faire face.

L’emballement du mercure menace la production agricole, les ressources marines, les réserves en eau de nombreuses régions. Quant à la montée des océans, elle met en danger des Etats insulaires, comme les îles Kiribati, et des communautés côtières, au Bangladesh par exemple.

Le pacte, qui entrera en vigueur en 2020, doit permettre de réorienter l’économie mondiale vers un modèle à bas carbone. Une telle révolution implique un abandon progressif des ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz), qui dominent largement la production énergétique mondiale, un essor des énergies renouvelables, d’immenses économies d’énergies ou encore une protection accrue des forêts.

L’accord consacre l’importance de donner un prix au carbone pour stimuler les investissements dans les énergies propres.

“En 2014, c’est la première fois que les investissements dans les énergies renouvelables ont dépassé ceux dans les énergies fossiles, ce mouvement doit s’accélérer, l’accord va y contribuer”, a souligné Matthieu Orphelin, de la Fondation Nicolas Hulot.

Les objectifs des pays établis en vue de la COP, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mettent à ce stade la planète sur une trajectoire de +3°C.

L’accord instaure un mécanisme imposant de les réviser à la hausse tous les cinq ans, mais à partir de 2025 seulement, une date jugée trop tardive par les ONG et les scientifiques, dont certains ne cachent pas leur scepticisme.

“A +2°C, le climat sera déjà très différent d’aujourd’hui”, rappelle le climatologue Jean Jouzel. “Mais 2°C ou moins, c’est l’objectif qu’il faut tenir si, à la fin du siècle, on veut avoir un monde dans lequel on peut s’adapter”.

“Atteindre cet objectif nécessite de laisser les carburants fossiles dans le sol, non exploités”, mais “rien n’est dit sur la façon dont cela se fera”, souligne Nick Hewitt, professeur en chimie atmosphérique à l’Université de Lancaster (Royaume-Uni). “Et avec quasiment 1°C de réchauffement déjà assuré, il y a d’importantes raisons d’être sceptique sur cet accord +historique+”.

Le Récap
  • En réunion plénière, des discours enthousiastes ont accueilli l’accord, seul le Nicaragua émettant des réserves.
  • – Accélérer la transition énergétique –
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