Un bracelet connecté pour une détection précoce de la dépression
La dépression peut avoir un impact négatif sur la santé, car elle conduit parfois au suicide. Un bracelet a donc été développé et il fera l’objet d’un test dans un hôpital de la capitale qui sera effectif en février.
« Ce bracelet vise à donner l’alerte quand la santé psychique flanche », explique Philippe Nuss, psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine (XIIe), qui va superviser l’expérimentation. Tension artérielle, température corporelle… les capteurs de ce bracelet vont enregistrer quantité de données physiologiques et comportementales. Pour donner, au final, un bel algorithme, une sorte de profil numérique du patient.
Un bracelet contre la dépression dans le milieu hospitalier
Il est primordial de ne pas négliger les symptômes de la dépression, car ils peuvent conduire à l’isolement total et même à la mort dans les cas extrêmes. Ce bracelet pourrait représenter une bonne idée notamment lorsque l’on sait que 4.5 millions de Français sont touchés par la dépression. Le chiffre est donc colossal, mais les patients ne sont pris en charge que plusieurs années après l’apparition des symptômes.
Prévenir la dépression et apporter une solution plus douce
Pendant ce laps de temps, la dépression a pu s’installer durablement et impacter lourdement le quotidien. Pour tenter d’améliorer la détection, un bracelet a été développé en conséquence et il a plusieurs avantages. Mis à part identifier la dépression au plus tôt, il permettra aux professionnels de la Santé de choisir des traitements plus doux, car les symptômes ne sont pas aussi importants que ceux référencés après 5 ans sans suivi. De ce fait, grâce à cet appareil, les médecins pourront préconiser des médecines douces comme la méditation ou encore la pratique sportive.
Son autre avantage : gagner du temps. Pas un mal ! Aujourd’hui, la dépression est sans doute l’une des pathologies les plus mal détectées. Pourtant, quand on va consulter un généraliste, une fois sur cinq, c’est pour un problème d’anxiété, de troubles du sommeil ou du mal-être ! « Or, remarque Philippe Nuss, on n’est pas obligé d’attendre que le patient soit déprimé. Pour l’éviter, on peut mettre en place plein de stratégies plus douces que les médicaments : l’exercice physique, la méditation, l’exposition au soleil… » « La dépression est sous-diagnostiquée », confirme l’épidémiologiste Bernard Bégaud, qui déplore le grand bazar dans les prescriptions : « D’un côté, on prescrit trop de benzodiazépines, de l’autre, pas assez d’antidépresseurs, résume ce pharmacologue. Et quand c’est le cas, un patient sur deux en prend à tort ! »
Pourquoi ce grand bazar ? La faute à un manque cruel de formation des généralistes à cette maladie, mais pas seulement. « La recherche médicamenteuse a été sans doute jusqu’au bout de ce qu’on pouvait faire par les canaux classiques, estime Bernard Bégaud. Pour avancer, il va falloir explorer de nouvelles approches. Ce bracelet, même s’il faut voir ce qu’il donne, ce n’est pas idiot, c’en est une. »
Repérer la moindre anomalie avec de nombreuses informations
Aujourd’hui, le bracelet a la cote, car il est devenu connecté. Le monde de la santé a donc vu débarquer plusieurs modèles, certains comptent les pas, facilitent une alimentation saine, analysent la durée du sommeil ou avertissent en cas d’une exposition au soleil. Cette version aura la capacité de rassembler une multitude d’informations que ce soit sur le sommeil, la tension artérielle, la température… Grâce à diverses technologies, il sera en mesure d’identifier la moindre anomalie.