Cancers liés au sexe oral : Pour les hommes le cunnilingus n’est pas sans risque
À cause du sexe oral, les hommes sont désormais deux fois plus ciblés par les cancers de la bouche et de la gorge. C’est une nouvelle étude qui pointe donc les désagréments de ces pratiques qui se popularisent de plus en plus.
Les cancers sont plus nombreux chez les hommes adeptes du sexe oral
Les femmes et les hommes ne sont pas similaires en matière de sexe oral, et cela à cause d’un système immunitaire. La réponse de ce dernier semble être beaucoup plus faible pour la gent masculine, ce qui explique ainsi la recrudescence des cancers oropharyngés. Les résultats d’une étude ont été partagés lors d’une conférence de l’AAAS (American Association for the Advancement of Science). Le Pr D’Souza qui a piloté ces travaux révèle que les hommes sont deux fois plus la cible d’un tel cancer et ils sont généralement blancs et d’un âge moyen.
Se protéger d’une éventuelle infection au HPV16
Deux cas très différents ont été observés : chez les femmes, le nombre de partenaires sexuels n’a pas d’incidence sur l’infection au HPV16. Par contre, le constat est tout à fait opposé chez les hommes, car le risque d’une transmission est beaucoup plus élevé au fur et à mesure que les partenaires augmentent. Le Pr D’Souza souhaite ainsi sensibiliser autrui sur les dangers du sexe oral qu’il ne faut pas négliger. En effet, la protection est nécessaire et le préservatif permet de limiter au maximum la transmission des maladies comme une infection au HPV16.
Une forte hausse du nombre de cancers de la gorge et de la bouche
D’autres statistiques sont alarmantes, car cette infection peut être guérie au bout de quelques mois lorsque le traitement adéquat a été suivi avec rigueur. Par contre, certains patients voient leur état de santé se dégrader, ce qui se traduit dans 22% des situations à un décès. Ce dernier survient après les complications engendrées par le cancer de la bouche ou celui de la gorge. La vigilance est donc de mise et il est important de se protéger notamment lorsque l’on sait que depuis ces dernières décennies, le nombre de ce type de cancers a subi une croissance très forte de l’ordre de plus de 200%. Cela montre que la protection n’est pas souvent au rendez-vous lors de la pratique du sexe oral.
Le Papillomavirus
Le virus du papillome humain (VPH, en anglais Human papillomavirus, HPV) est un virus à ADN faisant partie de la famille des Papillomaviridae. Il est responsable des infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes puisque l’estimation des personnes actuellement contaminées par ce virus est comprise entre 10 et 30 %.
Il existe environ 200 génotypes de papillomavirus. Certains génotypes se transmettent par voie sexuelle et infectent les muqueuses génitales, d’autres se transmettent par contacts cutanés et infectent la peau.
Les manifestations cliniques les plus connues de la contamination sexuelles sont les condylomes acuminés (dits également « verrues génitales », ou « végétations vénériennes » ou « crêtes de coq »), déjà décrits par Hippocrate. Mais la gravité de cette infection est que certains génotypes sont le facteur obligatoire du cancer du col de l’utérus, découverte qui valut à Harald zur Hausen le Prix Nobel de physiologie ou médecine 2008. Cela permet d’entrevoir, par la vaccination préventive contre ces virus, un espoir d’éradiquer un jour ce cancer.