Carburants : les prix à la pompe continuent d’augmenter, une baisse est-elle envisagée ?

Une pompe à essenceCrédits photos pixabay
Avec une hausse du carburant quasi-constante depuis la fin du confinement, une question reste en suspens : quand est-ce que le prix à la pompe va baisser ?
En cette période estivale, les vacanciers ont très certainement eu un petit haut le cœur en voyant le prix de l’essence. En effet, ce dernier ne cesse de grimper depuis le mois de juillet 2021. La semaine dernière, le prix à la pompe est notamment passé à 1,4335 pour le gazole et 1,5857 pour le sans-plomb d’après les chiffres du ministère de la Transition écologique. Des hausses de 12 % pour le gazole et près de 16 % pour le sans-plomb ont ainsi été constatées depuis le début de l’année. La très récente hausse des prix du carburant est notamment due aux départs en vacances en Amérique de Nord, notamment aux États-Unis.
Le carburant devient de plus en plus cher
Même si le gouvernement garde un œil sur le prix du carburant, il ne dispose aujourd’hui que d’une marge de manœuvre limitée. Les taxes ne sont aujourd’hui pas en cause, mais tout simplement la flambée des cours bruts. Une hausse de + 50 % en un an a en effet été constatée. De plus, la récente reprise économie a fait augmenter la demande de pétrole dans le pays. L’offre devenant inférieure à la demande, la facture à la pompe a logiquement augmenté pour les automobilistes.
Après que le baril du Brent, pétrole brut de référence, soit passé à 20 dollars en avril 2021, la reprise de la demande a fait grimper les prix à 73 dollars en juin et 73 en juillet. Afin de pallier à cette augmentation de la demande, les pays producteurs de l’Opep et leurs alliés avaient ainsi décidé d’augmenter leur production de 400 000 barils par jour chaque mois. Cela a notamment permis de limiter la flambée des prix. Les raffineurs ont de leur côté augmenté leurs marges afin de récupérer le manque à gagner causé par la pandémie et les différentes mesures sanitaires. De plus, le taux de change serait devenu défavorable à la zone euro selon certains économistes, dont Véronique Riches-Flores.
La situation devrait cependant s’apaiser durant les prochains mois. Selon Alberto Balboni, économiste chez Xerfi, le Brent devrait ainsi valoir 70 dollars le baril « d’ici à la fin de l’année et même au-delà ». Il explique notamment qu’« à ce prix-là, peu de producteurs sont disposés à sacrifier une partie de leur production pour pousser le cours encore plus haut, ce qui risquerait en outre de décourager la demande ». Les prix devraient ainsi « se stabiliser, voir reculer très légèrement d’ici à la fin de cette année ».