Grève à Air France du 10 au 13 janvier mais aussi le 28 !
Alter, un petit syndicat de pilotes non représentatif, d’appeler à une grève les 10, 11, 12 et 13 janvier. Il entend ainsi «protester contre une scandaleuse procédure disciplinaire» à l’égard de deux d’entre eux. Le SNPL, plus important syndicat de pilotes (65% des voix lors des dernières élections professionnelles, contre 10% pour Alter), et le SPAF (21%), deuxième syndicat de pilotes, n’ont pas indiqué s’ils se joindraient à la grève.
Ces deux pilotes sont accusés d’avoir facilité l’entrée de manifestants le 5 octobre dans la salle du comité central d’entreprise (CCE) au siège d’Air France. Ce jour-là, deux dirigeants de la compagnie, la chemise arrachée, avaient alors échappé à la colère de salariés, après l’annonce de la possible suppression de 2 900 postes.
Grève le 28 janvier
Le personnel d’Air France est appelé à faire grève le 28 janvier, jour du premier comité central d’entreprise (CCE) de 2016, par la CGT qui demande notamment l’arrêt des licenciements et des poursuites judiciaires dans l’affaire de la « chemise arrachée ».
« En 2016 aussi, nous ne lâcherons rien », écrit vendredi dans un communiqué l’Ugict-CGT, qui appelle les salariés, personnel au sol et navigant, à faire grève pour dire « non aux licenciements et à la sous-traitance » ainsi qu’à la « filialisation ».
Au cours des deux prochaines années, 3.000 suppressions de postes sont envisagées à Air France. Un millier de départs sont actés pour 2016 et 2.000 en 2017, si la direction ne trouve aucun accord avec ses pilotes d’ici à février.
Un projet de filiale continentale a également refait surface en novembre dernier sous le nom de Transavia Périphérique, après l’abandon du projet Transavia Europe qui avait en partie motivé une grève historique de deux semaines des pilotes en septembre 2014.
Air France-KLM a ainsi annoncé l’ouverture prochaine d’une base à Munich, sous l’égide de Transavia Holland.
La CGT demande également le retrait des plaintes et l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre des cinq salariés poursuivis pour « violences » sur deux cadres et des vigiles, en marge d’un comité central d’entreprise (CCE) consacré le 5 octobre à une restructuration. Elle demande leur réintégration, estimant qu’ils ont été « injustement licenciés ».