Chantiers navals de Saint-Nazaire : vente pour la fin de l’année
Le constructeur sud-coréen STX Offshore and Shipbuilding se voit obligé de vendre les chantiers navals de Saint-Nazaire d'ici la fin de l'année face à une situation financière précaire.
Les derniers grands chantiers navals de Saint-Nazaire subissent un coup dur. Alors qu’ils font preuve d’un carnet de commande bien fourni, leur propriétaire sud-coréen STX Offshore and Shipbuilding, qui possède deux tiers du capital de STX France depuis 2008, se voit contraint de vendre face à une situation financière difficile pour le groupe.
Le coréen STX en grande difficulté financière
Kong Doo-Pyoungn le porte parole du quatrième groupe sud-coréen de construction navale, à annoncé ce jeudi 7 septembre : « Notre objectif est d’avoir bouclé la vente de STX France à la fin de l’année », avant de préciser que c’était « regrettable (…) mais nécessaire car nous avons un besoin urgent de liquidités ».
Le groupe coréen, qui croule sous plus de 240 millions d’euros de dettes face à la baisse de la demande globale et la concurrence chinoise, est dans l’obligation de présenter d’ici vendredi un plan de restructuration devant la justice de son pays. Le tribunal de Séoul va décider avant la fin de l’année de placer l’entreprise en redressement judiciaire ou de la liquider.
Les acheteurs doivent se faire connaître d’ici fin octobre
Le chantier naval civil français qui emploie plus de 2600 personnes, fournisseur pour MSC Croisières et Royal Caribbean, connaîtra les acheteurs potentiels d’ici octobre, pour un choix final en novembre. Mais la particularité de ce rachat est que l’Etat français possède 33% de l’entreprise et se retrouve donc en arbitre avec un droit de véto sur le futur repreneur.
Plusieurs noms circulent actuellement, tandis que les syndicats cherchent à éviter un actionnariat chinois qui pourrait résulter en un transfert des technologies. Le groupe hong-kongais Genting a ainsi été évoqué pour la reprise avec la demande croissante de croisières en Asie. Parmi les autres possibilités, le groupe néerlandais Damen, concurrent de DCNS qui dispose de 32 chantiers navals à travers le monde, chercherait à reprendre pour se diversifier dans les croisières.