Des révélations sur un vaccin contre le Sida dangereuses
En effet, en pensant qu’un vaccin a été découvert pour traiter le Sida, certains pourraient faire preuve d’une vigilance moins importante. De plus, les faits sont à prendre avec des pincettes, car les résultats ne sont pas prouvés.
Après des tests concluants sur des animaux (surtout des macaques), des essais cliniques sur des hommes et des femmes ont été menés pendant deux ans à l’hôpital de la Conception, à Marseille, sous la direction du docteur Isabelle Ravaux. Une cinquantaine de patients ont été sélectionnés et divisés en quatre groupes : trois d’entre eux recevaient des doses différentes du vaccin, tandis que le dernier était placé sous placebo.
Un laboratoire publie à la hâte des déclarations
Dans le monde, les campagnes de prévention se multiplient, mais certains malgré les risques encourus avec le Sida n’optent pas pour une protection à chaque fois. Ce comportement met donc sa propre vie en danger et celle des autres. Depuis quelques jours, la vigilance pourrait à nouveau baisser d’un cran à cause de révélations faites à propos d’un vaccin contre le Sida. Les résultats partagés seulement par La Provence qui ne sont pas passés par la case ANSM demandent une prise de recul considérable.
Déjà des déclarations similaires en 2015 par BioSantech
Cette affaire est à prendre avec des pincettes notamment lorsque l’on sait que cette situation s’est déjà produite en octobre 2015. À Marseille, un laboratoire avait une première fois brandi la pancarte des faits incroyables concernant des résultats prometteurs à propos d’un vaccin contre le Sida. BioSantech était à l’origine de ces informations qui n’ont jamais été plus loin qu’un simple dossier de presse. Par conséquent, lorsque le même laboratoire revient sur le devant de la scène quelques mois plus tard avec la même histoire, il est judicieux d’être méfiant et d’attendre l’avis des scientifiques notamment lorsque l’on sait que la présidente de ce laboratoire a insisté sur le fait que les déclarations avaient pour obtenir d’obtenir des financements.
Une affaire sur le vaccin contre le Sida à prendre avec des pincettes
Ce laboratoire estime avoir trouvé la solution pour traiter le VIH à savoir un vaccin. Cette annonce un peu hâtive a eu tendance à donner de l’espoir à des malades qui pourraient être déçus par la suite et ces révélations sont même désastreuses et surtout dangereuses. Ce laboratoire est donc connu pour des déclarations de ce genre quelque peu hâtives. Il est également important de noter que la communauté des scientifiques n’a pas eu l’occasion d’obtenir les résultats ainsi que les protocoles. Il ne faut donc pas se réjouir trop vite, car la chute pourrait être violente.
Biosantech espère que cette publication lui apportera la caution scientifique et la reconnaissance de ses pairs qu’elle attend depuis sept ans. Elle escompte surtout donner un nouvel élan à ses recherches. La présidente de Biosantech a d’ailleurs évoqué un rendez-vous à la Commission européenne, à Bruxelles, pour trouver des financements.
L’entreprise souhaite « passer à une évaluation à grande échelle au cours de l’année 2016 ». Autrement dit, une étude simultanée menée dans plusieurs centres hospitaliers en France et dans le monde. Créée en 2010, la start-up espère être en mesure de solliciter une autorisation de mise sur le marché (AMM) de son vaccin à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) « dès le second semestre 2018 », selon un communiqué.