Désinformation : le PDG de Twitter, Facebook et Google passe devant le Congrès américain
Facebook, Google et Twitter continuent à se faire taper sur les doigts par les élus américains.
Le gouvernement des États-Unis mène la vie dure aux géants du web depuis quelque temps. Pour imager la situation, le PDG de Facebook Mark Zuckerberg compte déjà quatre comparutions en un an. Les patrons de Twitter (Jack Dorsey) et de Google (Sundar Pichai) comptabilisent quant à eux déjà trois comparutions, souligne le journal Le Monde. Aujourd’hui, ces dirigeants étaient réunis afin de répondre aux questions des élus du Congrès des États-Unis.
Les démocrates prennent le pouvoir face aux GAFAM
Désormais habitués à paraître devant les élus américains, les patrons de Google, Facebook et Twitter doivent désormais faire face aux démocrates avec la nouvelle administration Biden. Aujourd’hui, ces derniers faisaient face à la commission de la Chambre des représentants sur l’énergie et le commerce sur le sujet de la désinformation ainsi que les efforts de modérations des plateformes. Le sujet a d’ailleurs facilement été mis en évidence avec les publications liées à la prise du Capitole le 6 janvier ou encore les multiples accusations des républicains stipulant le vol des élections américaines. Les députés n’ont donc pas hésité à souligner le manque d’actions afin de lutter contre la désinformation durant ces évènements.
Durant le débat, les discussions ont notamment porté sur l’article 230 de la loi américaine sur la décence des communications. Cette dernière permet notamment aux sites d’éviter d’être poursuivi pour les publications de leurs utilisateurs et laisse une grande liberté quant aux méthodes de modérations. Face aux problèmes de plus en plus récurrents concernant le contenu postés sur les plateformes, Frank Pallone, président de la commission, a souligné « Le moment est venu de prendre des mesures pour vous tenir responsables ».
Une réforme en approche
« Nous pensons que le Congrès devrait envisager de subordonner la protection de la responsabilité des plateformes pour certains types de contenu illégal à la capacité des entreprises à respecter les meilleures pratiques pour lutter contre la diffusion de ce contenu », explique ainsi Mark Zuckerberg. Ce dernier ajoute que les grandes entreprises du web « ne devraient pas être tenues pour responsables si un élément de contenu particulier échappe à sa détection — ce qui ne serait pas pratique pour les plateformes avec des milliards de messages par jour — mais ils devraient être tenus de disposer de systèmes adéquats pour lutter contre les contenus illicites ». De son côté, Sundar Pichain souligne que la réforme aurait « des conséquences inattendues — nuisant à la fois à la liberté d’expression et à la capacité des plateformes à prendre des mesures responsables pour protéger les utilisateurs face à des défis en constante évolution ».
Il faudra désormais patienter afin de voir les décisions prises à l’encontre des GAFAM afin de protéger les utilisateurs face à la désinformation ainsi que la modération.