La DFCCRF s’attaque aux mauvaises pratiques des sites e-commerce
La répression des fraudes fait états de mauvaises pratiques et fausses promotions généralisées sur les sites de commerce en ligne.
Ce superbe pantalon que vous avez déniché en ligne à -50% vous semblait l’affaire du siècle ? Il pourrait bien s’avérer que non, au contraire, si l’on en croit le rapport publié ce jeudi par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). L’institution a passé au crible plus de 11.000 sites et sanctionné 19 entreprises d’e-commerce pour un montant total de 2,4 millions d’euros.
Des pratiques de fausses promos courantes
Méfiez vous des promotions sur internet, elles pourraient bien ne pas être aussi intéressantes qu’on le croit ! C’est ce qu’on retient du bilan de la DGCCRF. Les contrôleurs de l’institution ont réalisé des relevés de prix pendant plusieurs mois sur les différents sites de vente en ligne. Ils ont même été jusqu’à faire perquisitions et demander des justificatifs pour les cas suspects.
Au total, près d’un tiers des sites présentaient des anomalies. Vincent Designolle, directeur de cabinet à la DGCCRF fait état d’un triste constat auprès du Parisien : « En définitive, on peut dire que le système de fausses promotions est assez généralisé dans l’e-commerce. Chacun a ses méthodes : certains annoncent des réductions plus importantes qu’elles ne le sont en réalité, d’autres gonflent le prix de référence pour afficher une plus belle promo ».
19 entreprises sanctionnées
En pratique, nombreux sont ceux a afficher des prix de départ factices et gonflés afin de proposer un prix après réduction qui au final se retrouve toute l’année, même hors promotions. Souvent les « promotions » sont dites limitées dans le temps pour inciter le consommateur à acheter alors qu’on les retrouve tout le long de l’année.
Au final, certains vont devoir passer à la caisse alors que « 19 entreprises d’e-commerce ont été verbalisées pour pratiques commerciales trompeuses », souligne Vincent Designolle au journal. « Au total, nous avons proposé des transactions pénales dépassant 2,4 M€. 1,5 M€ a déjà été payé par Amazon, Zalando et le Comptoir des cotonniers, 490 000 € ont été refusées par H&M, GrosBill, Darel et Netquattro, mais la procédure continue » déclare-t-il. Les contrôles se poursuivent, mais en attendant si vous faites partie des 35 millions de français qui achètent sur internet, méfiez vous.