Economie : l’Insee prévoit un deuxième trimestre ponctué par une faible croissance en France
Selon l’Insee, la France devrait connaitre une faible croissance de l’activité économique durant le second trimestre 2021.
Mois après mois, la France tente tant bien que mal de relancer son activité économique. En effet, la crise sanitaire a fortement impacté l’économie française durant les derniers mois à coup de restrictions. Cependant, l’année 2021 commence progressivement à redonner de l’espoir avec une croissance de + 0,4 % au premier trimestre et une prévision de + 0,25 % au second trimestre selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Vers une faible croissance durant le second trimestre 2021
Lors de la présentation des résultats des enquêtes du deuxième trimestre, Julien Pouget, chef du département de la conjoncture à l’Insee, souligne que « de plus en plus d’entreprises considèrent que le télétravail a un impact défavorable sur leur productivité ». Plus largement, l’ensemble des mesures sanitaires aurait un impact sur la productivité des salariés. Concernant le télétravail, il précise qu’« on arrive à une proportion de 20 % qui pensent que l’effet est défavorable, contre 10 % qui pensent que l’effet est plutôt favorable ».
Durant le second trimestre 2021, l’Insee souligne que l’activité économique s’est repliée de 6 % durant le mois d’avril par rapport à son niveau d’avant crise, contre – 7,5 % en novembre 2020 et – 31 % en avril 2020. De ce fait, le troisième confinement a eu moins d’impact sur l’économie. Julien Pouget explique ainsi que « les restrictions de circulation étaient un peu moindres, la liste des magasins potentiellement ouverts a été un peu élargie, même si en sens inverse les écoles ont été fermées quelque temps ». Avec les phases de déconfinement, l’activité économique devrait en plus progressivement reprendre suite aux réouvertures des commerces prévues d’ici fin juin.
L’Institut national de la statistique et des études économiques prévoit ainsi que l’activité économique sera entre 3 % et 4 % sous son niveau d’avant-crise en mai et entre 2 % et 3 % en juin. D’après ces hypothèses, le Pib augmenterait ainsi de + 0,25 % au deuxième trimestre. L’acquis de la croissance annuelle serait ainsi porté à 4,25 % à la fin juin selon l’Insee. « On sait qu’avec les mécanismes de soutien qui sont mis en place, l’économie est capable de rebondir rapidement − si et seulement si l’épidémie est jugulée », souligne ainsi Julien Pouget.