Facebook Messenger passe le cap des 800 millions d’utilisateurs et se rapproche de WhatsApp
Le service de messagerie instantanée de Facebook, baptisé Messenger, compte plus de 800 millions d’utilisateurs actifs et réguliers à travers la planète, affirme le groupe internet jeudi.
Lire aussi : Facebook a t-il volontairement saboté son app Android pour tester les utilisateurs ?
800 millions de personnes utilisent Messenger chaque mois
« Aujourd’hui plus de 800 millions de personnes utilisent Messenger chaque mois », écrit dans un communiqué Facebook, qui avait décidé au printemps dernier de retirer Messenger, créé en 2011, de son application principale. Cette décision avait suscité l’incompréhension des membres du réseau social, contraints d’installer un autre logiciel s’ils voulaient continuer à discuter avec leurs proches via leur téléphone ou leur tablette.
Certains dénonçaient par ailleurs l’éclatement des applications appartenant au site communautaire: l’application principale qui donne accès au réseau social ;Messenger pour les conversations privées ; WhatsApp, l’application mobile de messagerie instantanée rachetée à prix d’or ; Instagram et Slingshot pour le partage et l’envoi de photos et vidéos.
Facebook veut muscler Messenger en y incorporant d’autres services
Facebook s’efforce actuellement de muscler Messenger en y incorporant d’autres services. Au printemps, il avait par exemple annoncé l’incorporation à Messenger d’un service de paiements mobiles entre amis et d’outils destinés à encourager son utilisation par des commerçants en ligne. Depuis cet été, il teste avec quelques milliers d’utilisateurs un assistant virtuel baptisé « M ». Et en décembre, il a annoncé un partenariat pour intégrer à l’application le service de réservation de voitures avec chauffeur Uber.
« On a vraiment essayé de tester ce qui marche pour l’utilisateur, ce qui marche pour les entreprises. On a ouvert la plateforme à une vingtaine d’acteurs du e-commerce, du voyage, de l’aviation, etc. et on a commencé à tester différents modes d’interactions », explique David Marcus dans un entretien avec l’AFP.
D’après lui, « les gens vraiment apprécient énormément le fait de pouvoir avoir des interactions avec une entreprise dans une conversation » sur Messenger, sans avoir à se rappeler de leur mot de passe ou à fouiller dans une autre application pour trouver l’information qu’ils recherchent. Tant du point de vue des utilisateurs que des entreprises, « le niveau de satisfaction et les retours métriques ont dépassé toutes nos espérances en 2015, et donc 2016 c’est vraiment l’année où on va essayer d’augmenter l’échelle ».
Concernant les paiements à l’intérieur de Messenger, testés pour l’instant seulement aux Etats-Unis, il a indiqué que Facebook « aimerait bien » les étendre à l’international, tout en reconnaissant qu’il y a « toujours des complications à ouvrir des systèmes de paiements au niveau mondial ».
WhatsApp dépasse les 900 millions d’utilisateurs
« Le paiement auprès d’entreprises ou de services, c’est quelque chose qu’on va supporter de façon assez internationale rapidement, puisqu’on estime que quand on a des interactions dans des conversations sur Messenger, il faut qu’on puisse avoir la capacité de payer pour rendre cette expérience plus fluide », a-t-il ajouté. Pour ce qui est des paiements de personne à personne en revanche, « c’est quelque chose qu’on va développer pays par pays et ça prend un peu de temps ».
Outre Messenger, Facebook détient une autre application de messagerie, WhatsApp, qui dépassait 900 millions d’utilisateurs début septembre. David Marcus n’a pas voulu dire si elle pourrait s’inspirer de la stratégie de Messenger. « Pour l’instant WhatsApp opère assez indépendamment et il n’y a pas vraiment (…) d’expérience de ce type qui sont annoncées », a-t-il noté.
Messenger est totalement autonome de Facebook
Messenger est totalement autonome de Facebook et propose une interface web qui permet de se concentrer sur la messagerie sans être distrait par la présence du réseau social (photos, fil d’actualité…). Mais pour l’heure, l’application n’est accessible que sur le marché anglophone, mais elle est attendue dans les semaines à venir pour le continent européen.
Pour ce qui est du site historique, la rubrique instantanée ne disparaîtra pas pour autant. Ainsi, Facebook veut faciliter le développement de services supplémentaires et a vocation à accueillir plus de fonctions que la messagerie traditionnelle. Facebook développe une stratégie déjà rodée par le groupe de mark Zuckerberg qui consiste à séparer et à développer ses services pour améliorer l’expérience des utilisateurs et engranger ainsi plus de recettes publicitaires.
Ainsi, Messenger.com excelle dans son domaine, Facebook y développant qu’un seul et unique aspect du service de messagerie, le réseau social a donc bien l’intention de faire de Messenger une véritable plateforme business rentable pour le groupe dans les années à venir.