Les Français pour le travail du dimanche mais seulement pour les autres !
Les Français ne sont pas à un paradoxe près… Ils disent un grand “oui” au travail du dimanche mais tant qu’ils ne sont pas concernés. Selon un sondage réalisé par Odoxa, les Français ne veulent pas travailler le dimanche car ils souhaitent profiter de ce jour de repos pour leur vie de famille. En revanche, ils sont très largement favorables à l’ouverture des magasins le dimanche.
L’objectif n’est pas de pouvoir faire du shopping, mais ils y voient le bénéfice que pourrait en tirer l’économie et l’emploi. A 68%, ils sont favorables à l’ouverture des magasins le dimanche, qu’ils ne perçoivent pas forcément comme une régression sociale (42% le pensent)
Un précédent sondage réalisé en mai ne donnait que 63% de personnes favorables, 36% y étant alors opposées.
Si l’ouverture des magasins le dimanche est plébiscitée parmi les sympathisants de droite (78% de soutien), elle est aussi majoritairement approuvée par les sympathisants de gauche (59% de personnes favorables). Pourtant, à titre personnel, les Français ne voudraient pas travailler régulièrement le dimanche: 53% y seraient opposés et 46% favorables (1% ne se prononcent pas).
92% associent ce jour au repos et 91% à la famille. Seuls 42% le décrivent comme “une journée de courses et de shopping” et 33% “une journée comme les autres”. Seuls 42% des sondés pensent que la loi sur le travail du dimanche constitue une régression sociale, alors que 57% la perçoivent comme une avancée (1% ne se prononcent pas).
Pourtant, les Français lui voient des inconvénients: 76% pensent que cette loi “renforce la société de consommation”, 73% qu’elle “banalise le dimanche”, 61% qu’elle exerce “une nouvelle pression sur les salariés” et 60% qu’elle est “dangereuse pour les petits commerces”.
Cependant, c’est “une bonne loi” pour 56% des personnes interrogées, elle “met fin à une exception française” pour 66% et autant pensent qu’elle est “importante pour notre économie”. Interrogés sur l’impact de cette loi sur l’emploi, 36% estiment qu’elle va “créer des emplois”, 10% qu’elle va “détruire des emplois” et la majorité (54%) optent pour “ni l’un ni l’autre”.
Sondage réalisé par internet les 12 et 13 novembre auprès d’un échantillon de 1.002 personnes (méthode des quotas).