Le gouvernement accorde une hausse des rémunérations des buralistes
Alors qu'ils négocient un contrat d'avenir avec le gouvernement, les buralistes ont obtenu une hausse de leur marge sur le paquet pour compenser l'impact des politiques anti-tabac.
Le gouvernement a accordé un petit coup de pouce aux buralistes. Alors qu’ils sont en train de négocier un contrat d’avenir avec l’Etat, les buralistes ont réussi à obtenir une augmentation de la marge qu’ils peuvent pratiquer sur le paquet de tabac pour améliorer leur rémunération face à un chiffre d’affaires en baisse à cause des mesures anti-tabac. D’ici 5 ans ils devraient toucher 8% du prix du paquet contre 6,9% actuellement.
Hausse de la marge d’1,1% en 5 ans
Les buralistes actuellement en congrès à Paris jusqu’à ce soir, ont obtenu ce vendredi 4 novembre une revalorisation de leur revenu après l’annonce par le secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert, que leur marge sur la vente du tabac augmentera de 1,1% d’ici 2021. Une hausse d’environ 10 centimes de plus par paquet qui représente un gain annuel de 100 millions d’euros.
Un chiffre qui n’est pas sans rappeler le montant que rapporterais la nouvelle taxe prélevée sur le chiffre d’affaires des fabricants de tabac annoncée en septembre dernier pour le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, qui vise également à augmenter le prix du tabac à rouler de 15%. Ce coup de pouce pour les buralistes ne se répercuterait pas sur le prix des paquets puisqu’il serait financé par ce nouveau prélèvement chez les fabricants. Prendre à l’un pour donner à l’autre, en somme. Mais les buralistes restent méfiants puisque les fabricants peuvent augmenter leurs tarifs pour compenser la fiscalité, ce qui en ferait une opération à l’efficacité douteuse.
Des mesures anti-tabac qui font peur aux buralistes
Le président de la confédération des buralistes, Pascal Montredon déclare « Nous demandons une évolution de la remise afin que le métier continue à être attractif pour les générations à venir. Elle est aujourd’hui de 6,9%. L’évolution est à déterminer mais nous demandons le plus possible ». Il redoutent également l’arrivée du paquet neutre qui va rendre leur tâche plus difficile, compliquer la vente, le tri, le référencement et le rangement des paquets.
Les buralistes ont entamé la renégociation du contrat d’avenir de la profession en septembre dernier. Ce type de contrat d’avenir vise à compenser le chiffre d’affaires des buralistes en baisse en raison des politiques de lutte contre le tabagisme, via une aide financière. Après 5 ans, le troisième contrat passé entre l’Etat et les commerçants qui ont le monopole de la vente de tabac va expirer au 31 décembre. Il aura entrainé une dotation de 260 millions d’euros, contre 520 millions d’euros pour le deuxième et 630 millions d’euros pour le premier.