Les hommes les plus virils mentent plus facilement au sujet de leurs problèmes de santé
Alors que nous avons appris que les brunes seraient moins intelligentes que les blondes, une nouvelle étude révèle que les hommes virils ont tendance à masquer leurs véritables symptômes.
« Pourquoi les hommes meurent-ils plus tôt que les femmes ? » Cette question est le point de départ de l’étude de Diana Sanchez, professeur agrégée de psychologie à l’université Rutgers (Etats-Unis) et de Mary Himmelstein, doctorante.
Elles montrent que les hommes qui partagent les convictions traditionnelles de masculinité – bravoure, courage -, selon lesquelles un homme doit faire preuve de retenue dans l’expression de ses émotions, étaient plus susceptibles d’ignorer leurs problèmes de santé ou tout du moins d’en repousser l’échéance.
Pour parvenir à de telles constatations, elles ont sélectionné 250 participants, tous des hommes. Ces derniers ont dû remplir un questionnaire destiné à recueillir leur opinion en matière de virilité, ainsi que leurs préférences quant au choix du médecin.
Ce comportement peut nuire à la santé
Les études dans le monde de la santé ont tendance à se multiplier au fil des jours et certaines peuvent paraître insolites. Les Américains ont décidé de se focaliser sur l’état d’esprit des hommes, et en particulier ceux qui sont décrits comme virils. Des personnes se dépêchent de se rendre chez le médecin dès que le moindre symptôme fait son apparition. D’autres se plaignent à longueur de journée et pour l’entourage, cela peut devenir assez oppressant. Finalement, ces deux caractéristiques ne seraient pas intégrées dans la personnalité des hommes dits virils. Ils mentent la plupart du temps sur leur symptôme, ils vont moins souvent chez le médecin.
Les hommes virils ne veulent pas parler ou assumer de leur mal-être
Il est important de noter que, dans la majorité des situations, la société demande aux garçons de ne pas être des « fillettes ». Les idées reçues ont la vie dure, l’étude illustre parfaitement cet état de fait. Cette enquête américaine montre que l’espérance des hommes est moins importante sans doute à cause de ces principes. En effet, les chercheurs de l’Université Rutgers dans le New Jersey aux États-Unis ont eu l’occasion de constater que les « durs à cuire » cachent leur santé à leur médecin surtout si celui-ci est un homme. Cette façon d’être aurait donc un réel impact et il serait malheureusement négatif. Le cas ne serait pas similaire pour les femmes qui ont fait l’objet d’une seconde étude. L’objectif était similaire, connaitre leur état d’esprit par rapport au monde de la santé.
Les femmes se confient plus facilement à un médecin sur leurs problèmes de santé
Cette étude est parue dans Preventive Medicine et l’auteur, Diana Sanchez a examiné 546 hommes. Ils ont été invités à répondre à un questionnaire notamment en mentionnant leur préférence concernant le sexe du médecin. Les hommes auront tendance à choisir le sexe masculin pour les professionnels de la Santé surtout s’ils sont considérés comme des virils. L’auteur estime que le partage des symptômes sans aucune retenue peut être une source de faiblesse. Ils se dévoilent et apparaissent fragilisés. A contrario, le comportement des femmes est différent, il est même totalement opposé. Lorsqu’elles sont face à un médecin, elles auront tendance à dévoiler sans aucun problème leurs symptômes.
Une tendance forte à minimiser les symptômes d’une maladie
Des résultats similaires avaient été publiés par le duo en 2014 dans le Journal of Health Psychology. Elles y montraient que les hommes ayant des opinions fortement traditionnelles sur la masculinité étaient aussi moins enclins à solliciter une aide médicale, avaient plutôt tendance à minimiser leurs symptômes et à avoir de moins bons résultats d’examens de santé que les femmes ou les hommes ne partageant pas de telles idées.
« Les hommes peuvent s’attendre à mourir 5 ans plus tôt que les femmes et les différences physiologiques n’expliquent pas cet écart », précise Diana Sanchez.