INSEE : La croissance française renoue avec une petite hausse encourageante
Les derniers chiffres ne mettent pas en avant une baisse, c’est déjà un bon point, mais il n’y a pas non plus d’augmentation. Par conséquent, la croissance française connait une certaine stagnation et le contexte financier mondial n’arrange pas la situation.
L’absence de mauvaise nouvelle est en soi une bonne nouvelle. L’Insee, qui a publié ses prévisions ce jeudi à 18 heures, table toujours sur une hausse du PIB de 0,4 % au premier trimestre et de 0,4 % au deuxième. Les soubresauts des marchés financiers en janvier et février, le ralentissement des pays émergents et celui de la croissance mondiale ne pèse pas pour le moment sur la croissance en France.
L’Insee annonce le retour du dynamisme en France
L’étude de l’Insee permet de découvrir que le premier et le second trimestre ont eu un point en commun à savoir une croissance du PIB de seulement 0.4%. L’institut partage donc ses prévisions et il souhaite rester positif, même si la situation mondiale est quelque peu agitée et morose. En effet, il est convaincu qu’à la moitié 2016, le dynamisme sera identique à celui référencé pour l’ensemble de 2015. Ce serait donc un point positif, car lors d’une conférence, le responsable de la division synthèse à savoir Dorian Roucher a précisé que « la dynamique de reprise est bel et bien enclenchée ».
Les entreprises investissent
Ensuite, « de nombreuses conditions encouragent les entreprises à investir davantage début 2016, selon l’économiste. Les perspectives de demande restent bien orientées. Et les entreprises ont largement reconstitué leurs marges à la faveur de la baisse du prix du pétrole et des dispositif de baisse du coût du travail ». Le taux de marge des entreprises devrait atteindre 32,5 % mi-2016 et se rapprocher de son niveau d’avant-crise.
« Le taux d’autofinancement se retrouve à son niveau le plus haut depuis 2003 », pointe Florian Doucher, économiste à l’Insee. Et les taux d’intérêt sont toujours au plus bas. De sorte que les investissements des entreprises devraient fortement progresser au cours des six premiers mois de 2016. « La croissance repose sur des bases solides », estime le ministre des Finances, Michel Sapin.
Une légère hausse pour le début 2016 en France
La croissance est donc quelque peu modérée et nous sommes même en dessous des statistiques du premier trimestre de 2015. Toutefois, une légère hausse est identifiée en fonction des deux derniers trimestres que ce soit en France ou dans la zone euro. Ce n’est pas non plus l’heure de sortir le champagne, mais pour les patrons qui avaient le moral dans les chaussettes, c’est un peu de baume au cœur qui permet d’envisager l’avenir un peu plus sereinement. Il faudra désormais patienter pour savoir si cet optimisme se confirme et se propage sur le long terme.
La reprise de la consommation accroît la progression du PIB
Dans tous les cas, les ménages devraient renouer avec un peu de pouvoir d’achat puisque l’inflation devrait à nouveau s’articuler autour de zéro. Lorsqu’un tel avantage est référencé, c’est la consommation qui est directement impactée et nous entrons dans une phase dédiée aux achats. En effet, les températures augmentent, les journées sont plus longues et le Soleil favorise les dépenses. Par conséquent, l’Insee estime que la consommation s’accélère, ce qui devrait avoir un impact positif sur la progression du PIB. Pour rappel, la France a connu une période très complexe à la fin 2015 lorsque les attentats ont touché Paris, ils ont largement impacté à la baisse la consommation.
Léger recul du chômage
L’acquis de croissance à la mi-2016 – qui correspond à ce que serait la progression du PIB sur l’année en cas de stagnation au deuxième semestre – serait de 1,1 %. A la mi-année, la croissance serait donc déjà équivalente à celle de 2015. « L’activité gagne graduellement un peu de tonus même si la croissance n’est pas encore très forte », estime Vladimir Passeron. Elle sera quand même suffisante pour faire légèrement reculer le chômage. En France métropolitaine, 9,9 % de la population active serait à la recherche d’un emploi fin juin, c’est-à-dire presque le même taux qu’à la mi-2014. Une très légère inversion de la courbe du chômage. Mais pour que le sous-emploi de masse enclenche une véritable baisse, il faudrait une économie bien plus dynamique.