Livret A : Faut-il réviser la formule de calcul face à la chute des intérêts?
Découvrez pourquoi le taux du Livret A pourrait faire chuter vos intérêts et comment modifier la formule de calcul pourrait être la solution à ce dilemme financier!
Tl;dr
- Le gèle du taux du Livret A à 3% est confirmé par le Conseil d’État.
- Cette décision est défavorable pour les épargnants.
- La révision automatique du taux n’est presque jamais appliquée.
- Le pouvoir de dérogation de l’exécutif a été largement utilisé.
Un gel confirmé, des épargnants touchés
Le taux du Livret A, gelé à 3% en juillet 2023, a été confirmé par le Conseil d’État. Cette décision, défavorable aux épargnants, a été justifiée par l’exécutif comme nécessaire face à des « circonstances exceptionnelles ».
La révision automatique : une règle peu appliquée
Le taux du Livret A est censé être révisé tous les six mois en fonction de l’inflation et des taux interbancaires. Pourtant, cette règle n’est presque jamais appliquée. En effet, l’exécutif a souvent invoqué des circonstances exceptionnelles pour geler le taux, malgré une formule arithmétique qui aurait dû le faire passer à 4,10% en août 2023 et à 3,90% en février 2024.
L’abus du pouvoir de dérogation
Depuis 2004, le principe de la révision automatique du taux du Livret A tous les six mois a été mis en place. Cependant, l’exécutif a conservé le pouvoir de déroger à cette règle en cas de « circonstances exceptionnelles ». Cette dérogation, censée être l’exception, est devenue la règle. Le pouvoir de dérogation a été utilisé à 11 reprises, dont 4 fois de manière défavorable aux épargnants.
Un échec de la dépolitisation
Pour Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Epargne, « La dépolitisation de la fixation du taux, initiée en 2003, a été un échec complet.» Selon lui, le Livret A n’obéit pas à des considérations de pure économie, mais est un phénomène politique qui prend en compte des données sociales.
L’avis de la rédaction
Il semble que le gel du taux du Livret A ait plus à voir avec des questions politiques qu’économiques. Le pouvoir de dérogation de l’exécutif, utilisé à plusieurs reprises, a rendu la révision automatique du taux quasi inexistante. Il est temps de réévaluer cette politique et de rendre à l’épargne populaire sa juste valeur, en respectant les règles établies pour sa révision.