Mal des transports : Les ados détournent des médicaments pour en faire une drogue selon l’ANSM
Une récente étude de l’ANSM montre que des adolescents ont décidé d’utiliser des médicaments pour lutter contre le mal des transports. Toutefois, leur utilisation première a été détournée avec un usage récréatif.
L’ANSM s’inquiète de l’utilisations croissante de certains médicaments comme drogue
Pour les personnes qui souffrent lorsqu’ils montent dans une voiture ou un train, le Nautamine, le Mercalm et le Nausicalm font référence à des médicaments. Ils sont utilisés pour apaiser les maux engendrés par le mal des transports. Toutefois, l’ANSM a pu constater que la définition des adolescents était totalement différente. Comme c’est le cas pour le Purple Drank, ces molécules sont utilisées comme des drogues dévastatrices. Nombreux sont ceux qui se dirigent dans une pharmacie avec une intention dangereuse pour la santé.
Des médicaments comme le Mercalm et le Nausicalm ne sont plus en vente libre
Le sirop contre la toux n’est plus le seul à être détourné, car les médicaments censés traiter le mal des transports font l’objet du même concept. Au vu des abus constatés, l’ANSM a pris la décision radicale de supprimer plusieurs boîtes des rayons dédiés à la vente libre. C’est par exemple le cas pour le Mercalm et le Nausicalm. Ceux qui souhaiteront obtenir ces médicaments devront sans aucun doute passer chez un médecin pour bénéficier d’une prescription médicale. Cela pourrait compliquer de nombreuses situations, car le mal des transports reste très désagréable et handicapant. Les victimes souffrent de différents symptômes comme des nausées, des maux de ventre, et même des vomissements. Certains tentent de multiples solutions pour retrouver la forme, mais d’autres sont confrontés à ces effets secondaires pendant plusieurs heures.
#ANSM – Mercalm, Nausicalm (diménhydrinate), Nautamine (diphénhydramine) : Risque d’abus et d’usage détourné https://t.co/MB8BJkO35f
— ANSM (@ansm) 21 mars 2016
Lorsque les adolescents utilisent ces molécules à fortes doses, ils subissent des délires et des hallucinations
Les professionnels de santé doivent faire la différence entre une personne qui a besoin de ces médicaments pour lutter véritablement contre le mal de transports et ceux qui les utilisent pour un usage « récréatif ». Ce dernier a pourtant des effets dévastateurs puisqu’il entraîne des dépendances que les substances soient ingurgitées à forte dose ou seulement de manière occasionnelle. Le rapport de l’ANSM alerte les médecins, mais d’autres médicaments subissent le même sort. C’est par exemple le cas pour les antihistaminiques qui sont développés pour lutter contre les allergies. Lorsque les adolescents utilisent ces molécules à fortes doses, ils subissent des délires et des hallucinations.
Quelques mots sur les symptômes du mal des transports
Ces maux peuvent transformer des vacances en un cauchemar sans fin. Baptisé cinétose, ce problème se caractérise par l’apparition de troubles qui se déclenchent en avion, en train, en voiture ou encore en bateau. 3 millions de personnes en France sont victimes de ce mal des transports. La personne est la cible d’un mal-être avec des nausées, des vomissements ou des problèmes digestifs. Dans certains cas de figure, une tachycardie peut même être observée.
Purple Drank : Le cocktail dangereux des ados qui inquiète l’ANSM
Purple drank ou « cocktail violet » en français. La pratique vient des États-Unis où les sirops pour la toux ont le plus souvent une teinte violette. Quel est le principe ? Utiliser ce médicament à forte dose, délivré sans ordonnance et en apparence inoffensif, pour « planer ».
« Des garçons comme des filles, majoritairement des adolescents (dès 12 ans), mais aussi de jeunes adultes », recourent à cette boisson pour ses effets euphorisants, voire hallucinogènes, alerte l’ANSM. Un phénomène qui remonterait à 2013, mais dont une « nette augmentation a été constatée depuis lors. Il s’agit de demandes de délivrance suspectes rapportées par des pharmaciens d’officine mais aussi de cas de dépendance ou d’abus ayant pu conduire à une hospitalisation », relate l’ANSM dans un communiqué publié jeudi.
- L’ANSM s’inquiète de l’utilisations croissante de certains médicaments comme drogue
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