Sécurité sociale : Les médicaments les plus onéreux devront prouver leur intérêt
Un nouveau décret concerne le remboursement des médicaments onéreux et innovants. La Sécurité sociale doit désormais se plier à un nouvel encadrement comme le mentionne le document publié dans le Journal officiel.
Les médicaments les plus onéreux devront prouver leur intérêt
Le monde hospitalier est déjà malmené, mais cette nouvelle publication ne devrait pas arranger la situation. Le Journal Officiel a été mis à jour le 25 mars dernier avec un décret qui se focalise sur le remboursement des médicaments considérés comme innovants et/ou coûteux. Le gouvernement a fait le choix d’appliquer quelques changements puisque la liste devrait subir une modification en matière de prise en charge. Si les politiciens apprécient cette nouvelle organisation, ce n’est pas le cas des fabricants de médicaments. Ces derniers ont donc partagé leur mécontentement via le syndicat baptisé Leem.
Le milieu hospitalier sera très touché par cette modification
Ce syndicat estime que cette prise en charge pourrait nuire à l’hôpital, car des médicaments qui étaient auparavant remboursés ne le seront peut-être pas à cause de ce décret. Pour comprendre cette affaire, il est intéressant de se pencher sur cette « liste en sus », qui est essentielle pour le monde hospitalier. Le personnel soignant a la capacité de proposer des thérapies même si elles sont onéreuses et innovantes. Ces nouveaux traitements demandent parfois un budget considérable, mais, avec une telle inscription sur cette liste, les hôpitaux ont la possibilité de réduire les coûts. En effet, l’Assurance maladie s’occupe de la prise en charge, ce qui allège les questions financières pour le secteur hospitalier. Les patients reçoivent ainsi un encadrement digne de ce nom.
L’État veut faire des économies en matière de soins à l’hôpital
Désormais pour comprendre l’impact du décret, il suffit de se pencher sur les nouvelles directives listées par le gouvernement. Ce dernier souhaite supprimer les médicaments qui possèdent une ASMR mineure ou inexistante. L’État a l’intention d’alléger les dépenses et donc de faire des économies. Toutefois, certains se demanderont si le secteur médical est approprié pour ce genre de modifications. Ne faut-il pas apporter son aide et des traitements adaptés dans le but de soigner les patients ? Dans tous les cas, le gouvernement a fait un ménage de printemps sur cette liste qui s’avère être très coûteuse. Des professionnels de la santé partageront sans doute davantage leur mécontentement notamment lorsque l’on sait que des médicaments pour lutter contre le cancer ont été supprimés de cette fameuse liste.
C’est aussi priver les patients d’une vingtaine de médicaments efficaces
« Ce décret, autorisant la radiation de certains produits de la liste en sus, peut avoir pour conséquence directe de priver les patients à l’hôpital d’une vingtaine de médicaments, dont de nombreux anticancéreux », dénonce dans un communiqué la fédération française des entreprises du médicament (Leem).
Le 11 mars, le Leem s’était déjà inquiété que de « nombreux » traitements contre le cancer soient retirés de la « liste en sus » au motif qu’ils ne permettent pas d’allonger significativement la survie du patient, même s’ils « améliorent de beaucoup leur qualité de vie ». Un élément « malheureusement pas pris en compte », avait déploré le président du Leem, Patrick Errard.
Ce dernier demande vendredi « au gouvernement de surseoir à l’application de ce décret et d’ouvrir d’urgence une négociation avec l’ensemble des acteurs (professionnels de santé, associations de patients, hôpitaux, entreprises du médicament) ».