Mobilisation des chauffeurs VTC contre Uber à Paris
Les chauffeurs VTC sont descendus dans la rue pour dénoncer les tarifs et les conditions de travail déplorables imposés par la plateforme Uber.
Après la guerre des taxis contre Uber, c’est au tour des VTC de manifester contre la plateforme de réservation. Les chauffeurs ralliés par l’Union nationale des syndicats autonomes-VTC et les associations Capa-VTC et Actif-VTC, protestent contre une politique tarifaire abusive et des conditions de travail insoutenables imposés par Uber. Près de 150 berlines noires étaient déjà présentes devant le palais des Congrès, porte Maillot à Paris, ce matin à 7h30 selon l’AFP.
Les chauffeurs VTC se disent humiliés par Uber
Au total Capa-VTC dit attendre 3.000 collègues au total, dont certains venus de différentes régions de France, entre Lyon, Lille, Nantes et Strasbourg. Ils ont prévu de se rendre en cours de journée au siège social de la plateforme web, dans le 19e arrondissement. Dans l’ensemble ils sont venus dire stop aux pratiques d’Uber et dire non « aux commissions excessives, à la déconnexion abusive des chauffeurs par la plateforme, à l’humiliation ».
« Uber a saigné les chauffeurs », « Uber=esclavage moderne », « Uber vendeur de rêve », « Uber=cauchemar des chauffeurs » ou encore « non aux déconnexions arbitraires » sont autant de slogans que l’on pouvait lire sur les pancartes brandies par les chauffeurs VTC (voiture de transport avec chauffeur).
Pression tarifaire et commissions importantes
Les chauffeurs déplorent la politique tarifaire de l’entreprise, qui tourne autour de 3,75 euros de l’heure une fois les frais déduits selon l’un des manifestants. D’autres rapportent travailler 70 heures par semaine pour l’équivalent d’un SMIC et la récente hausse des tarifs d’User à Paris n’a en rien aidé. Après une baisse unilatérale de 20% l’année dernière, le géant américain a décidé de rehausser un peu les rémunérations, mais les commissions qui vont avec ont aussi grimpé et les chauffeurs ne s’y retrouvent toujours pas, tandis que les usagers déboursent plus.
De côté d’Uber un porte-parole à déclaré mercredi que « ce mouvement est sans rapport avec les récents changements tarifaires » et soutenu que « les revenus des partenaires chauffeurs d’Uber ont d’ores et déjà augmenté d’environ 5% ». La firme met également en avant que les organisateurs « s’opposent de longue date à l’existence même des plateformes VTC » et que les manifestants « ne représentent qu’une minorité des chauffeurs », allant jusqu’à faire remarquer que certains disposent de casiers judiciaires et font l’objet de plaintes.