Un octogénaire meurt dans l’indifférence dans le couloir d’un hôpital
C’est un drame qui s’est déroulé dans un hôpital de Brest. Un homme âgé de 89 ans avait été conduit dans cet établissement pour un état de santé dégradé. Il n’aura jamais été ausculté par un médecin puisqu’il est décédé dans le couloir.
Peu avant midi, vendredi, raconte Ouest France, le patient est admis aux urgences, accompagné par sa fille. Il est ausculté par une infirmière mais son état n’est pas jugé urgent. Tous les boxes de consultation étant occupé, il est installé dans un brancard, dans un couloir de l’hôpital où les familles des patients attendent. Une heure et demie plus tard, lorsqu’un médecin vient l’ausculter, l’octogénaire est décédé.
Les hôpitaux français souffrent d’un manque de moyens humains
La famille de la victime ne devrait pas porter plainte contre cet hôpital, mais il faut tout de même reconnaître que ce milieu est en souffrance sur le sol français. Les locaux sont apparemment neufs, mais les moyens humains ne sont pas ceux escomptés. Par conséquent, le nombre de malades est plus important que le personnel et cela peut provoquer une attente interminable. Généralement, aux urgences, les patients sont contraints de patienter pendant près de 4 heures pour obtenir un premier diagnostic.
1h30 plus tard, l’octogénaire est retrouvé sans vie
Une infirmière avait pu le recevoir à 11h50 à l’hôpital de la Cavale-Blanche de Brest selon une information d’Ouest-France. Elle avait estimé aux premiers abords que son état de santé n’était pas urgent, il avait donc été placé sur un brancard dans les couloirs des urgences. Il est resté dans ce lieu pendant de longues minutes et lorsqu’un médecin a souhaité l’ausculter, il a constaté avec une grande tristesse son décès. Ce vieux monsieur de 89 ans a trouvé la mort dans un lieu froid et impersonnel dans une totale indifférence.
Le syndicat CGT réclame une enquête
L’hôpital précise également que l’équipe paramédicale «était au complet» ainsi que l’effectif médical «avec trois médecins seniors et trois internes présents». L’activité aux urgences était par ailleurs «normale» et même inférieur à la moyenne sur le mois de janvier.
Depuis plusieurs semaines, rappelle Ouest France, les syndicats déplorent le manque de moyens depuis le remaniement récent du service des urgences. Thomas Bourhis, de la CGT, précise au quotidien régional : «Depuis plusieurs semaines, nous avons alerté sur ce couloir où les patients sur des brancards se retrouvent sans surveillance dédiée de la part du personnel.»
Une analyse sera faite dans cet hôpital de Brest
Ce drame pointe du doigt un véritable problème qui touche le milieu hospitalier, le personnel n’est pas assez important. Il est donc très complexe de faire face à une telle réalité lorsque les dossiers des patients s’entassent. Cela peut conduire à la mort d’un malade et des négligences peuvent même être référencées. L’hôpital a partagé quelques mots en précisant que cet octogénaire souffrait de plusieurs pathologies et qu’il était en fin de vie. Est-ce toutefois une raison pour mourir de cette façon ? Dans tous les cas, la famille de la victime n’a pas l’intention d’attaquer l’hôpital, car elle ne se trouve pas dans une position vindicative. Une analyse sera également mise en place pour déterminer les fautes et les causes du décès.