Des perturbateurs endocriniens se cachent dans les burgers et les pizzas
La nourriture proposée dans les fast-food a déjà une mauvaise image à cause d’un surplus de sucres et de graisses. Une nouvelle étude vient l’entacher davantage, car les aliments servis seraient contaminés par des perturbateurs endocriniens.
Ces scientifiques ont passé au peigne fin tous les produits vendus dans les fast-foods, histoire de voir si ces derniers étaient « bons » pour la santé. Bilan : un taux élevé de perturbateurs endocriniens se cache principalement dans le pain, les cakes, les pizzas, les burritos, les plats à base de riz, les nouilles ainsi que dans la viande.
Des perturbateurs endocriniens se glissent dans les fast-food
Ces dernières années, la junk-food est pointée du doigt notamment sur le sol américain, elle serait responsable d’une vague importante d’obésité. Certes, les restaurants rapides ont essayé d’aménager les menus en apportant moins de calories, de sucres ou de graisses avec, par exemple, de la salade, des boissons allégées… Finalement, des efforts sont encore attendus par les chaînes de fast-food, car l’étude publiée dans le Environmental Health Perspectives est inquiétante. Les résultats sont intéressants, ils s’attardent pour la première fois sur la présence de perturbateurs endocriniens. Ces deux mots sont assez effrayants, car ils mettent en avant des problèmes liés à la procréation.
Des taux beaucoup plus importants chez les adeptes de la junk-food
L’Université George Washington a décidé de se focaliser sur cette nourriture en se basant sur les données récoltées auprès de 8877 participants. Les résultats ont par la suite été confrontés à la mesure urinaire de phtalates : DEHP et DINP. Cette comparaison a permis de dégager un enseignement qui demande une attention particulière. En effet, les participants qui avaient consommé un hamburger 24 heures avant de réaliser un test ont montré un taux inquiétant de ces phtalates. Les statistiques mettent en avant des concentrations de 24 à 40% plus élevées que les taux identifiés chez des personnes qui n’ont pas l’habitude de se rendre dans les fast-food.
Ces chiffres ne seront pas très éloquents pour des lecteurs, il est donc primordial de préciser que ce sont des perturbateurs endocriniens. Ils ont de ce fait un impact non négligeable sur la reproduction.
La France a interdit l’usage des phtalates
À force, ils sont même capables de provoquer une infertilité. Le problème de procréation peut parfois être expliqué par cette consommation généralement régulière notamment chez les jeunes. Les chercheurs ont souhaité insister sur le fait que des grains sont souvent utilisés dans les gâteaux, le pain ou encore la pizza. Pourtant, ils représentent une quantité importante en matière de phtalates. Cette étude a été réalisée aux États-Unis, il serait intéressant de l’effectuer sur le sol français pour tenter de savoir si l’exposition est aussi forte.
Les Américains sont de fervents consommateurs de frites et hamburgers, mais certains Français sont aussi attirés par ces aliments. Dans tous les cas, la France a décidé d’interdire les phtalates en 2007 pour tous les plastiques qui sont susceptibles d’être en contact avec des aliments.