Pôle emploi : les données de 1300 chômeurs dévoilées dans un mail par erreur
Cette actualité ne devrait pas combler les attentes de 1300 chômeurs concernés. Pôle emploi a dévoilé par erreur toutes leurs informations dans le cadre de la transmission des offres de carrière.
À Saint-Quentin, Pôle emploi est l’auteur d’une mauvaise manipulation
Cette affaire se déroule dans l’Aisne et plus précisément dans l’enceinte de Saint-Quentin. Les chômeurs inscrits dans les deux agences de Pôle emploi n’ont pas été très heureux lorsqu’ils ont pris connaissance d’une pièce jointe adressée dans un mail. Rapidement, l’entreprise a souhaité rassurer tous les chômeurs de France en insistant sur le fait que cette manipulation était inédite. Auparavant, cette erreur ne s’était jamais produite. L’organisme estime que les conséquences ne sont pas très importantes, elles sont même décrites comme limitées. Pourtant, des personnes malveillantes en possession de ces informations personnelles pourraient commettre plusieurs arnaques.
Un document de 27 pages avec les données de 1300 chômeurs
En effet, les hackers sont très friands des données de ce genre. Tous les jours, ils développent des malwares pour pénétrer dans les ordinateurs, Smartphones et tablettes référencés dans le monde entier. Avec de telles informations personnelles, ils sont en mesure de construire de faux profils tout en usurpant l’identité des victimes. Dans certains cas de figure, le vol des informations donne lieu à une rançon. C’est un logiciel spécifique qui est développé à savoir un ransomware. Lorsqu’il est déployé, il bloque immédiatement l’appareil, seul le paiement de la rançon permet de retrouver les données. En ce qui concerne cette affaire relayée en exclusivité par le Courrier Picard, le fichier en pièce jointe avait la particularité de contenir les numéros de mobile ainsi que l’adresse mail de 1300 chômeurs.
La CNIL va-t-elle poursuivre Pôle emploi ?
L’objectif de ce mail envoyé le 25 mars dernier consistait à informer les demandeurs d’emploi sur les offres de carrière. Toutefois, lorsque le fichier avec les chômeurs répondant aux critères de recherche a été construit, il a été joint par erreur au mail. Les 1300 victimes ont pratiquement reçu un document contenant 27 pages selon une victime qui a témoigné. De nombreuses questions sont en suspens puisque Pôle emploi ne souhaite pas commenter cette affaire. Le SNU s’interroge également : « est-ce qu’il s’agit d’un conseiller récemment recruté ? ». Cela pose surtout un problème de taille au niveau de la sécurité des données personnelles. Si certains chômeurs pensent être de véritables victimes dans ce dossier, ils pourraient parfaitement déposer une plainte. La CNIL est également en mesure de poursuivre Pôle emploi.